Après avoir fondé à Tokyo le groupe P-MODEL en 1979, Susumu Hirasawa est devenu une figure emblématique de la nouvelle vague et de la techno-pop aventureuse au Japon lorsqu’il a entamé sa carrière solo, dix ans plus tard. C’est pour ce matériel qu’ il est le plus renommé, particulièrement pour son travail inoubliable sur la musique des films du regretté maître de l’anime Satoshi Kon, comme Paprika et la série télévisée Paranoia Agent. Mélangeant une posture haute, monumentale et une intimité poignante, un sens de l’hymne et un humour ironique et pince-sans-rire, la sensibilité d’Hirasawa est restée intacte au fil des décennies, tout comme sa capacité à surprendre et à intriguer à chaque nouvelle proposition. Son quatorzième album solo n’indique aucun amoindrissement de tout cela. Ses styles mélodiques familiers, sa grandeur opératique et ses envolées de contre-ténor sont toujours présents, tout comme son étrange mais ô combien séduisante juxtaposition de force martiale, d’absurdité ludique, d’émotions sans artifice et de sons électroniques déconcertants et peu familiers. Ghost Train, une sorte de spaghetti-western robotisé et dyslexique, en est un bon exemple. Le facteur le plus important est le sentiment de sympathie et d’optimisme qu’Hirasawa ne manque jamais de projeter, la lumière qui tranche à jamais les ténèbres, comme le suggère le titre de l’album.
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