Coup de Coeur Francophone | Comment Debord et Thaïs au Club Soda

par Théo Reinhardt

Comment Debord, grande famille

C’est dans un Club Soda plus que rempli que le septuor du groove Comment Debord a montré de quel bois il se chauffait. Le tout commence par un jam entre les deux percussionnistes, qui fait monter l’excitation de la foule, relâchée enfin quand les premières notes de Chandail principal sont entendues. S’ensuit une célébration de leur nouvel album Monde autour, avec ses titres rock, décontractés, et parfois intimes.

La force de Comment Debord en concert, c’est qu’ils nous font entrer directement dans la gang. Ils nous parlent comme si nous n’étions pas si loin d’être des amis, comme si nous les avions déjà rencontrés auparavant. Au milieu du spectacle, le chanteur Rémi Gauvin sort un papier de sa poche avec quelques questions préparées pour mieux connaître le public: « Qui ici gère son éco-anxiété en microdosant du mush? », « Qui joue à Donjons Dragons? », suivi de « Qui a fait l’amour aujourd’hui? », chaque question suivie d’une quantité variable d’applaudissements, sauf « Qui a déjà fumé du pot? », qui était pratiquement unanime.

Comment Debord est donc ce groupe de non-stressés et non-stressants, qui savent comment jouer de la bonne musique, mais qui n’en font pas un plat. Les regards complices, les rires, les nombreux solos de guitare, basse, batterie, ainsi que les breaks instrumentaux… du bonbon, quoi. Jeunes énervés ou vieux nostalgiques, ne manquez pas une chance d’aller voir ce groupe.

Thaïs, entre voltige et planement

C’est ThaÏs, cette autrice-compositrice-interprète montréalaise née à Paris, qui offrait la première prestation de la soirée. En formule sobre, accompagnée de son clavier, son synthétiseur et d’un batteur, elle a quand même pu bien rendre ses morceaux. Les chansons ont un fond doux, mais sont rehaussées par des rythmes entraînants qui mènent parfois à de délectables sommets d’énergie. 

C’est une pop chaude et aérienne qui nous est présentée, sur laquelle la voix de l’artiste peut aussi bien courir entre les mots que voltiger sur une voyelle. Entre les chansons, Thaïs parle très vite, fait des blagues spontanées, opère la ligne entre la nervosité et l’adrénaline. À un moment, elle nous joue sa reprise de Blanche, d’Ariane Moffatt. C’est la chanson qui la voit se déployer le plus vocalement. Et elle est capable de voler bien haut, Thaïs! On souhaite voir plus de ce relâchement.

Photos par Théo Reinhardt

Tout le contenu 360

Virée classique | Il danse avec les animaux

Virée classique | Il danse avec les animaux

Virée classique | Musique d‘une vie, marquée par la jeunesse

Virée classique | Musique d‘une vie, marquée par la jeunesse

Virée classique | Helmchen/Hecker : Un audacieux voyage de la lumière aux ténèbres

Virée classique | Helmchen/Hecker : Un audacieux voyage de la lumière aux ténèbres

Virée classique | Impro à l’OSM ! André Moisan la pratique

Virée classique | Impro à l’OSM ! André Moisan la pratique

Virée classique 2025 | Beth Taylor chante la nature et l’amour

Virée classique 2025 | Beth Taylor chante la nature et l’amour

Virée classique | Au tour de Godwin Friesen de briller à la Virée

Virée classique | Au tour de Godwin Friesen de briller à la Virée

Virée classique | Andrew Wan et ses jeunes collègues au service de Piazzolla et Grieg

Virée classique | Andrew Wan et ses jeunes collègues au service de Piazzolla et Grieg

Virée classique | Les Planètes de Holst :  séduisant dans un espace intersidéral… pas tout à fait silencieux

Virée classique | Les Planètes de Holst : séduisant dans un espace intersidéral… pas tout à fait silencieux

Virée classique | Orchestre de cuivres Griffon : de l’Écosse à l’Italie

Virée classique | Orchestre de cuivres Griffon : de l’Écosse à l’Italie

Afrikan : un tout nouveau festival de musique et culture d’Afrique est lancé

Afrikan : un tout nouveau festival de musique et culture d’Afrique est lancé

Domaine Forget 2025 | Le Winterreise de Schubert dans les doigts et dans la voix de Rachel Fenlon

Domaine Forget 2025 | Le Winterreise de Schubert dans les doigts et dans la voix de Rachel Fenlon

Virée classique 2025 | Composer pour l’octobasse: un défi de taille?

Virée classique 2025 | Composer pour l’octobasse: un défi de taille?

Festival des traditions du monde de Sherbrooke (FTMS): la diversité d’aujourd’hui, bien au-delà des folkores 

Festival des traditions du monde de Sherbrooke (FTMS): la diversité d’aujourd’hui, bien au-delà des folkores 

Virée classique| Le pianiste Martin Helmchen : passion et intensité jusqu’au bout des doigts

Virée classique| Le pianiste Martin Helmchen : passion et intensité jusqu’au bout des doigts

Virée classique | Orchestre de Jeux Vidéo : Quand Mère Nature rencontre carte mère

Virée classique | Orchestre de Jeux Vidéo : Quand Mère Nature rencontre carte mère

12e Virée classique de l’OSM expliquée par Marianne Perron | La nature sublimée par la musique

12e Virée classique de l’OSM expliquée par Marianne Perron | La nature sublimée par la musique

Virée classique | Le coup d’envoi au Stade olympique, plus qu’un buffet populaire

Virée classique | Le coup d’envoi au Stade olympique, plus qu’un buffet populaire

Présence autochtone | Native Mafia Family, pionnier du hip-hop innu

Présence autochtone | Native Mafia Family, pionnier du hip-hop innu

Virée classique | Obiora : Concert-festin pour les yeux et les oreilles de toute la famille!

Virée classique | Obiora : Concert-festin pour les yeux et les oreilles de toute la famille!

Vendredi sur Mer – Malabar Princess

Vendredi sur Mer – Malabar Princess

Tommy Crane/David Binney – The Isle

Tommy Crane/David Binney – The Isle

Présence autochtone | Forestare : la force tranquille de la musique et des valeurs

Présence autochtone | Forestare : la force tranquille de la musique et des valeurs

Orford 2025 | Stick&Bow, hommage aux transgresseurs

Orford 2025 | Stick&Bow, hommage aux transgresseurs

Curtis Nowosad – I am doing my best

Curtis Nowosad – I am doing my best

Inscrivez-vous à l'infolettre