En 2016, on découvrait l’album Black Terry Cat, sous étiquette Black Music Group. En 2017, on causait à Xenia Rubinos, venue sur scène au Festival international de jazz de Montréal. Puis… peu de nouvelles de la chanteuse, beatmaker, compositrice et performer jusqu’à Una Rosa, son deuxième opus studio qui vient de paraître chez Anti. S’exprimant en espagnol et en anglais, l’artiste américaine procède à un mélange protéiné des genres, au croisement de la synth-pop, de la synthwave, de l’avant-pop, de la soul/R&B, du hip hop, du jazz, de la rumba ou du boléro, le tout enrobé d’une touche expérimentale rejaillissant sur pas moins de 14 chansons et pièces. Una Rosa offre ainsi un répertoire furieusement éclaté! La musicienne et chanteuse n’arrive pas toujours faire passer sa vaste culture musicale dans un seul canal, elle peut certes dérouter… elle n’en demeure pas moins une des artistes les plus intéressantes de l’avant-pop transculturelle sur le continent nord-américain. Ses arrangements atypiques et sa voix très chargée émotionnellement en font une artiste d’exception dont on ne peut prédire le succès vu la singularité formelle de sa proposition. Ici, en tout cas, on aime!
