Archy Marshall a déjà fait l’ample démonstration de son grand talent et de sa vision avec The Ooz, pour sa capacité à amalgamer jazz, post-punk, ballade, hip hop, impureté du jeu, chaos organisé et profonde sensualité. Crooner imberbe, chantre des lendemains de veille, nuitard ébouriffé, le jeune Anglais ressurgit avec Man Alive! sous la bannière King Krule. Pour celles et ceux ayant été sous le choc de ses enregistrements précédents, cet opus était très attendu. Les premières écoutes de Man Alive! n’ont peut-être pas l’impact immédiat des précédents car on en connaît désormais la pâte, mais… les semences de ce Man Alive! finissent par germer. Lentement et sûrement.
Tels que souhaités, les barrissements de sax baryton, les guitares salement jazzy et quelques voix d’outre-tombe sont au rendez-vous crépusculaire, une boîte vocale peut émettre des psalmodies, on peut ressentir des soubresauts post-punk, cette approche se veut tout de même plus horizontale, moins dépressive et agitée qu’on aurait pu l’imaginer. Semble-t-il que le principal intéressé soit sur le point d’accéder à la paternité, qu’il partage son temps entre South London et le Cheshire où il envisage une existence plus paisible avec femme et enfant.
Dans un élan d’orthodoxie familiale, Archy Marshall aurait même confessé avoir fait dans le « super bizarre » avec The Ooz, question de justifier la réduction des contrastes dans Man Alive! Dommage de s’autoflageller ainsi. Car il s’en trouvera pour juger cette nouvelle offrande, aussi sensuelle et fluide soit-elle, peut-être pas assez « super bizarre »… quoique très réussie, force est d’admettre au fil des écoutes. Et vive la famille!
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