Installé dans une ferme à Bevern-Forst en Allemagne depuis 1973, rien ne semblait pouvoir faire bouger Michael Rother de son petit îlot de calme et de tranquillité en campagne. Rien, ou presque… Tombé sous le charme des expérimentations électroniques que l’apprentie artiste italienne Vittoria Maccabruni lui partage, Rother décide, sur un coup de tête, de partir en voyage avec ses instruments préférés pour rejoindre sa nouvelle muse. Deux jours de voiture, un album et une année plus tard, le voici maintenant en couple et installé à Pise chez Vittoria. Cinquante ans après le premier album de son groupe d’origine, Michael Rother et sa nouvelle collaboratrice réussissent le pari de faire du Neu! avec du vieux, l’une en créant des rythmes et des sons de percussions mélodiques, aquatiques et organiques qui font écho au gamelan, l’autre en conservant sa signature expressionniste et l’effet wah-wah caractéristique de son jeu de guitare reconnaissable entre mille. Curfewed nous plonge tête première dans le fameux tunnel cosmique du krautrock et nous rappelle l’état d’esprit martial, parfois injustifié, de nos gouvernements face à la pandémie, dans un contexte où seules les émotions contrôlent les prises de décisions… Pour essayer d’y voir plus clair afin de s’extirper de ce tunnel, Codrive Me décrit un moment de prise de conscience intéroceptive suspendu dans le temps, où l’on croit entendre et sentir des pulsations cardiaques et des vagues de respiration. Ce morceau peut très bien illustrer la fonction thérapeutique que peut avoir la musique, afin de se reconnecter à ce monde organique et ainsi mieux comprendre les expériences sensorielles et émotionnelles qui en découlent. Comme par magie, ce premier essai collaboratif, composé dans un élan de spontanéité entre un artiste allemand et une artiste italienne, réussit à faire briller en nous la lueur paisible d’une force tranquille européenne qui ne s’éteindra jamais.
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