Pour protéger sa forêt scandinave menacée par les changements climatiques, la jeune artiste norvégienne Aurora continue de donner l’alerte en soufflant le vent du Grand Nord dans nos oreilles avec son quatrième album The Gods We Can Touch. On se souvient de son début de carrière en 2014, alors à peine âgée de 18 ans, avec le single Awakening et All My Demons Greeting Me as a Friend, un album apparemment marquant pour Billie Eilish. Malgré sa célébrité acquise très jeune, cette collectionneuse de papillons de nuit a su se faire une place parmi les artistes pop à succès sans jamais perdre de vue ses valeurs et ses fidèles fans qu’elle surnomme son “army of love”. Sans le savoir, tout le monde a même pu découvrir sa voix cristalline lors de sa discrète apparition dans le film d’animation Frozen II. Sa discographie révèle une personnalité touchante, désireuse de rester proche de la nature et qui veille surtout à éclairer le chemin des jeunes loups solitaires égarés en forêt. Essayant de développer un peu plus sa palette album après album, Aurora incorpore cette fois-ci des sons de synthés électro-pop plus variés et plus dansants, pour tranquillement s’éloigner du piano classique, même si celui-ci reste son point d’ancrage pour composer ses morceaux. Malgré le ton léger que peut prendre sa musique, elle avoue penser la mort au moment d’écrire, ayant pour effet de rendre sa relation aux autres plus significative et les erreurs plus insignifiantes. D’où l’idée de cet album construit comme un panthéon consacré aux dieux grecs, présentés comme des êtres imparfaits mais dignes d’être aimés. Sur certains morceaux, Aurora n’a pas peur de croquer le fruit défendu et invite même ses auditeurs à chercher la parcelle de divin qui se cacherait en chacun de nous. Cette elfe à l’éternelle jeunesse touche globalement un public relativement jeune et parlera sans aucun doute à vos minis mélomanes qui rêveraient de voir la reine des neiges en grandeur nature.
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