On savait que Jimmy Hunt, cheville ouvrière du groupe garage évolutif Chocolat, était un tendre. On avait ouï ça dès 2003 sur son premier album, méconnu, puis sur des tounes de Chocolat comme Jean Ferrat. Chez Jimmy solo, pas d’effusions sonores – sauf un court passage d’Annabelle –, pas de bravades ni d’irrévérences textuelles. Délicatesse et bienveillance, plutôt. Sensibilité et humilité aussi. Une sorte d’humanisme, même, comme chez Christian Bobin, dont Jimmy nous causera ultérieurement sur Maladie d’amour. Tout ça pour dire qu’on a affaire ici à du grand art chansonnier.
