Ariane Moffatt Incarnat
Pays : Québec Label : Simone Records Genres et styles : électronique / néoclassique / pop de chambre / post-minimaliste Année :

Incarnat

· par Alain Brunet

Question de  boucler deux décennies de vie professionnelle, Ariane Moffatt se met au service du texte, de la voix humaine, des claviers, surtout le piano. Autant elle plonge tête première dans l’univers numérique et parvient à se donner un nouveau souffle à dans le contexte de SOMM, un duo qu’elle a formé l’an dernier avec Étienne Dupuis-Cloutier, autant elle s’immerge ici dans l’épure sonore et met à nu sa poésie chansonnière, surtout consacrée aux humains qu’elle aime profondément. Ariane Moffatt a toujours été considérée comme une championne de la pop créative, multi-instrumentiste douée, beatmaker, compositrice allumée, parolière correcte. Sur ce dernier plan, elle a beaucoup progressé au fil du temps, sans se renier. Dans le contexte de ce nouveau projet, elle sait rester succincte et accessible mais aussi élever son niveau littéraire, elle sait aussi éviter les excès maladroits des auteurs qui visent plus haut que ce dont ils sont capables. Résultat, les textes d’Incarnat sont certes parmi les meilleurs de son entière production, leur mise en musique témoigne aussi d’une grande inspiration. Les harmonies sont modernes ou romantiques, les mélodies servent une voix mature et ses compléments choraux. Les arrangements très sobres (cordes, voix en surimpression, choeur d’ados, machines, ordis, etc.) confèrent à ces douze chansons, plus habillées qu’il n’y paraît d’entrée de jeu, un relief propre aux musiques de chambres consonantes, modernes, post-minimalistes, au carrefour  du classicisme instrumental et de l’électro – bravo pour la coréalisation de Marc-André Gilbert. On retient aussi la participation en de Lou Doillon dans Jamais trop tard, excellente reprise bilingue puisée dans les années 80 – Everybody’s Got to Learn Sometime. Comme c’est le cas de tous les artistes associés à la culture des jeunes et qui accèdent aux quatre décennies de l’existence, Ariane Moffatt se devait de trouver de nouvelles avenues pour maintenir ou étendre son public. À l’évidence, cet Incarnat rougeoyant assure à Arianne Moffatt une pérennité qui ne lui était pas acquise il n’y a pas si longtemps. Non seulement fait-elle preuve d’une maturité exceptionnelle avec cet album qui  marquera le cycle pandémique en Amérique francophone, mais encore nous montre-t-elle une capacité renouvelée à faire de grandes choses.

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