OSM | Alban Berg et la 7e de Beethoven : surprises et élégance au programme

par Rédaction PAN M 360

L’OSM continue la parenthèse « Beethoven » de sa saison avec un concert faisant écho au précédent. De façon similaire au concert présentant le Concerto pour violon, on présente la gracieuse et si dansante 7e Symphonie en la remettant en perspective avec des compositeurs qui ont remis en question la composition classique.

C’était le thème pour les deux concerts. La première école de Vienne (Haydn, Mozart et surtout Beethoven) est mise en opposition, ou plutôt en perspective face à la seconde (Schoenberg, Berg et Webern). On ne semble pas avoir la chance d’entendre du Schoenberg cette année à l’OSM, mais Anton Webern était à l’honneur en octobre et cette fois-ci c’est Alban Berg qui était sur le programme.

De façon assez subtile, on sent que ce sont les œuvres de Berg qui ont construit le programme, même si leur présence est invisible dans le titre du concert. Les Trois pièces pour orchestre sont complexes et surprenantes. Les contrastes et les coups de tonnerre des percussions gardent en haleine. On sursaute et on s’étonne devant les sonorités agressives de la partition. La scène était bondée, avec un orchestre puissant qui jouait très fort, voire trop par moments. La seconde œuvre de Berg, le Concerto pour violon souvent appelé « À la mémoire d’un ange » est souvent considéré comme l’aboutissement du langage dodécaphonique. On sent la douleur et la tristesse dans les lignes mélodiques sinueuses qui semblent impossibles à résoudre. Le soliste Augustin Hadelich offre une interprétation cristalline, contrôlée et hypnotique. D’une difficulté technique palpable et d’une grande imprévisibilité, il est sûr que l’exécution de ces deux œuvres a été un défi de taille pour l’orchestre et Hadelich, mais un défi relevé avec brio. Le soliste a remercié le public avec un rappel, soit l’Andante de la Sonate no. 2 de Bach.

La 7e Symphonie de Beethoven, l’œuvre principale du concert, est d’une élégance et d’une majesté incomparable. Considérée comme « l’apothéose de la danse », on s’imagine facilement à un grand bal au palais du Prince, avec la cour dans ses plus beaux habits. Une ouverture plus contrôlée ouvre la voie à une interprétation basée sur une montée graduelle, mais constante, d’intensité. Les musiciens de l’orchestre semblent connaitre la partition par cœur, et la direction de Christophe Eschenbach est efficace. D’une apparence très carrée, ses mouvements indiquent son investissement dans les différentes sections. C’est une bonne clé d’écoutepour chacune des oeuvres.

Évidement, le magnifique et si acclamé second mouvement de la Symphonie vole un peu la vedette. On sent tout de même un certain plaisir à voir l’orchestre mettre en valeur les autres mouvements, notamment le troisième et le quatrième, qui sont joué avec toute l’intensité qu’on s’attend désormais à voir sous la direction artistique actuelle.

Beethoven sera de retour à l’honneur en avril 2024 avec la visite de Kent Nagano. Pour plus de détails sur les concerts à venir, visitez la page de l’OSM ICI.

Crédit photo : Antoine Saito

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