Comment dire autrement que ce premier album du groupe de l’Ohio fesse dans le dash? Émanant de la scène post-punk
de Cincinnati, et certains membres jouant aussi dans The Drin et The Serfs, l’album éponyme de Crime of Passing fait
suite au EP Dancing Pick lancé en 2017 et au démo Winter ’19 lancé en 2019. Il va sans dire qu’avec cet album, le groupe
s’établit avec force et marquera les esprits mélomanes au-delà de la scène d’où il provient.
Dès la première pièce, il règne une camaraderie explosive entre la batterie, la basse et la guitare électrique, qui
entremêlent rythmes à couper le souffle et mélodies distinctes, comme sur Midnight Underground et World on Fire. Et
au milieu de tout ça, Andie Luman, dont la voix fervente et affligée feint de glisser à côté des bonnes notes. Mais il ne
faut pas s’y méprendre : ses complaintes criardes, sur effets de reverb, sont celles d’une chanteuse qui maîtrise très bien
le sens de la mélodie ainsi que son débit vocal.
D’autres pièces sont plus électro-pop, telles que Vision Talk et Ways of thinking. Les cris disparus, la voix est posée et
introspective, comme résignée à admettre son côté vulnérable. Des synthés adoucissent l’atmosphère, et ainsi nous
sommes plongés dans une vague de Coldwave. Un saxophone apparaît parfois, ajoutant des touches de lumière
inattendues à des pièces qui seraient autrement demeurées sombres.
Nous sommes portés par chaque pièce et les instruments se donnent la réplique de manière dynamique, viscérale. Et
l’attrait est contagieux : on reste tout simplement accrochés. Mais on souhaiterait que l’album soit plus long. Or, il nous
apparaît clair que Crime of Passing n’est pas que de passage, et la scène post-punk de Cincinnati est en effervescence.
Quelle chance! Un groupe à suivre de près.
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