FME JOUR 3: Vanille, Night Lunch, AMMAR 808, Truckviolence, TUKAN, Les Louanges

par Rédaction PAN M 360

Deux rédacteurs de PAN M 360 sont actuellement à Rouyn-Noranda pour la 21e édition du Festival Musique Emergente (FME), une prise de possession musicale de la ville pour voir certains des meilleurs et des plus brillants groupes émergents du Québec, de l’Ontario et de l’échelle internationale s’adonner au rock alternatif, au shoegaze, à la new wave, à la dream pop, à la synthpop, à l’art rock, au psych, et bien plus encore. Sans plus attendre, voici quelques groupes que nous avons voulu mettre en lumière pour le troisième jour.

Photos: by Stephan Boissonneault

Vanille apporte le soleil et nous emmène là où nous devons aller

La prestation de Vanille à la Guinguette chez Edmund au FME a sans doute été l’une des plus belles du festival, avec sa pop ensoleillée des années 60 qui a fait naître un véritable lever de soleil sur le lac Osisko. Elle a joué une grande partie de son ancien album Soleil ’96 et quelques versions plus rock n’ roll de ses chansons baroques et médiévales du dernier album, La clairière. Les vibrations et l’atmosphère étaient fantastiques, et tout semblait être dans une brume sépia. Des enfants courent partout, un métalleux se détend en regardant le ciel d’un air endormi. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire, si ce n’est que c’était le fantastique début d’une journée ensoleillée.

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– Stephan Boissonneault

AMMAR 808 et sa foudroyante danse tunisienne

Sofyann Ben Youssef, alias AMMAR 808, un DJ tunisien installé au Danemark qui a un penchant pour les basses lourdes et l’électro européenne qui rappelle les clubs allemands faiblement éclairés, était l’un des artistes prévus pour tuer le temps avant Blesse. À un moment donné, le micro d’AMMAR s’est coupé, mais il s’est dit « Fuck It », on va le faire en direct, et il a commencé à mixer sur place, en improvisant, tout en contrôlant l’énergie de la foule. Ce qui distingue le son d’AMMAR 808, c’est son mélange en direct de rythmes agressifs et implacables et de voix pan-maghrébines. C’est trippant et lourd, parfait pour le dancefloor quand on veut se dissocier, ce que beaucoup d’entre nous étaient déjà en train de faire.
– Stephan Boissonneault

TUKAN Post-Everything Jazz Electro Bliss


Day 3 of FME was graced by the analog electro-jazz mania of TUKAN in a basement, but their secret show set on the train tracks in front of the Horne Foundry was the true magic hour. TUKAN has the same energy and aptitude as say an electro-trance producer, but uses live instruments to create their dancy soundscapes. Floating Points, BADBADNOTGOOD, Wetpaint, Popul Vuh; these influences and more can be heard in TUKAN’s set. Though the fact they are recreating everything live makes it an exhilarating experience; especially for the two men fronting a catwalk fashion show during the train tracks set. The basement set was definitely more of a club setting, but this scrappy band from Brussels is not one to be missed. – Stephan Boissonneault

Night Lunch (Served at 3PM)


There’s nothing like a generously-cut grey suit, dark shades, and a little analog synth to instantly transport you to an ideal world of yesteryear—one of carphones and glittering city skylines. This specific moment of time was brought to life last night by Montreal art pop outfit Night Lunch. Featuring a cool, calm performance from lead singer and human ice cube Lukie Lovechild, he was backed up in style by rock-solid bass grooves and soft, cushiony chords and melodies coming from synth player Wesley McNeil.

Despite the pop influences that Night Lunch so proudly wear on their sleeves, there’s a darker, sexier side to their sound than you might first expect—just as at home in the dusky, subterranean venue we saw them in as they would be at the front a cigarette haze nightclub. In each track, ’80s-style synths and lead guitar come together to create passage after passage of resonant, endlessly satisfying changes that simply make you want to boogie the whole night away.
– Lyle Hendriks



Truckviolence – Violence As Community Service


Les garçons de Truckviolence ne sont pas vraiment effrayants ni menaçants, mais on vous pardonnera de penser le contraire après avoir vu ce trio se déchaîner sur scène. Tonitruant et agressif, Truckviolence s’enfonce dans votre crâne comme une cartouche de calibre 12, avec un travail de batterie puissant et presque incompréhensiblement complexe grâce à Ryley, des guitares gutturales, et bien sûr, la volonté et l’intensité absolues du chanteur Karsyn Henderson, qui n’a pas perdu de temps pour se déshabiller et sauter dans la fosse pour un peu de violence à son tour.

Malgré la violence caractérielle que ce groupe incarne avec perfection, cette approche n’est pas dépourvue de subtilités cachées, ni même de moments plus doux. À un moment donné, Ryley a pris une pause bien nécessaire de la batterie pour qu’Henderson et le guitariste se lancent dans un jam country étonnamment sombre et beau, avec rien d’autre qu’un doux banjo et les douces tonalités d’un homme tatoué qui ne porte rien d’autre que le cœur sur lmain. Et une fois que c’était fait, nous nous sommes remis au travail, nous cognant les uns contre les autres, headbangnant au point de faire gicler de la bière dans tous les sens – telle est la dualité tout à fait captivante de Truckviolence. – Lyle Hendriks

Les Louanges balancent les règles du jeu


Tant d’artistes prétendent défier les conventions et les genres, mais peu y parviennent aussi efficacement que Les Louanges l’ont fait sur la scène principale du FME, samedi soir. Armés de flûtes, de saxophones, de synthétiseurs et d’énormes pantalons emo, Les Louange ont donné un spectacle très varié, de la meilleure façon possible. Parfois, je devais m’assurer qu’un nouveau groupe n’avait pas pris le relais sans que je m’en rende compte, mais dans tous les cas, il s’agissait simplement d’une nouvelle approche aventureuse. Se promenant avec aisance dans d’innombrables genres, du jazz au funk, en passant par le R&B et une touche de danse latine, un profond sentiment de confiance et de joie émanait de l’ensemble du groupe, mais en particulier du chanteur Vincent Roberge.

J’ai eu le plaisir de voir d’innombrables jeunes gens passer possiblement la meilleure soirée de leur vie, surfant sur la foule, sautant, lançant des bâtons lumineux au groupe en guise de remerciement. À un moment donné, Roberge a dû prendre un moment, apparemment submergé par les quelque 1000 représentants du public qui chantaient chaque mot de sa chanson, tandis qu’il continuait à sourire. Avec tant d’éléments qui nagent et se transforment dans la musique des Louanges, il s’agit d’un groupe à suivre de près, encore et encore.
– Lyle Hendriks

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