Avec ce premier album, le groupe du Yorkshire met la barre haut. À peine sorti de l’adolescence, les membres du Working Men’s Club nous déballent en dix brûlots tout leur savoir-faire. Il est étonnant d’entendre à quel point ces jeunes musiciens ont su assimiler et synthétiser si brillamment toutes sortes d’influences ou de courants musicaux, sous l’œil et l’expertise du réalisateur Ross Orton (The Fall, Arctic Monkeys…) qui les a guidés dans la bonne direction. Ayant grandi pas très loin de Manchester, le chanteur et leader de la formation Sydney Minsky-Sargeant amalgame avec justesse la vague Madchester des 80s au EBM en passant par l’électro-punk, le post-punk et la synthwave. Rythmique martiale et souvent groovy, grosse basse fiévreuse, synthés mur à mur et quelques attaques de guitares abrasives ou plus funky servent de trame sonore au chant et aux déclamations de Minsky-Sargeant. Pensez Happy Mondays, Stone Roses, The Fall, Soft Cell, LCD Soundsystem, Two Lone Swordsmen et Neon Judgement et vous comprendrez pourquoi les Fat White Family les ont pris sous leur aile et que le buzz commence à devenir très sérieux dans la vieille Albion. Et puis, comment ne pas aimer un groupe qui intitule une de ses chansons John Cooper Clarke?
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