Après avoir collaboré avec Kent Nagano et l’OSM sur les deux concertos de Chopin, le pianiste montréalais Charles Richard-Hamelin s’attaque à deux des concertos les plus importants de Mozart, cette fois en s’associant à Jonathan Cohen, chef d’orchestre des Violons du Roy et spécialiste de la musique ancienne reconnu pour ses pratiques musicales historiquement informées. Comptant parmi les plus longs du compositeur, le Concerto no 22 est également le premier de la série des grands concertos viennois à intégrer la clarinette dans l’orchestre alors que le Concerto no 24 est, avec le numéro 20, le seul de cette production à être dans une tonalité mineure – une rareté. Au caractère dramatique et sombre de ce dernier répond l’énergique gaieté et le lyrisme du premier dont les accointances avec l’ouverture de l’opéra Le nozze di Figaro, composé la même année, ne sont pas à démentir. Dignes de mention également sont les cadences des concertos, uniques et composées par Charles Richard-Hamelin.
