Les meilleurs albums de 2022 selon PAN M 360 (3e partie)

· par Rédaction PAN M 360

Avec la pandémie qui semble se résorber, il s’est créé beaucoup de musique en 2022. Que faire pour trier le bon grain de l’ivraie?

Nous, de PAN M 360, pensons que nous ne sommes pas seulement des critiques et des journalistes culturels, mais aussi des prescripteurs de musique à une époque où il est plus compliqué que jamais d’identifier les meilleurs sons qui circulent.

Alors ? Voici le 3e volet de notre Top 100 albums, 3e de 4 parties. Vous observerez qu’il n’y a pas de classement dans cette liste, pas d’ordre de style, pas de hiérarchie de sons, même pas d’ordre alphabétique.

Pourquoi ? Parce que nous pensons sincèrement que les mélomanes n’ont pas besoin de telles structures hiérarchiques pour qu’ils se fassent leur propre opinion après nous avoir fait confiance. Souhaitons donc que vous débusquerez de l’excellente nouvelle musique à la veille la nouvelle année !

Binker & Moses
Feeding The Machine (février)
Gearbox Records
Experimental, Ambient, Electronica
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Le saxophoniste Binker Goldings et le batteur Moses Boyd sont deux piliers de la bouillonnante scène jazz londonienne. Pour ce duo dynamique, Feeding the Machine représente un pas de géant vers le futur. Grâce aux bidouillages électroniques du camarade Max Luthert, le tandem propulse son free jazz loin dans le cosmos, quelque part entre le jazz spirituel des années soixante et l’électro de pointe proposée par l’étiquette Warp. (Steve Naud)

Tiken Jah Fakoly
Braquage de pouvoir (novembre)
Sotigui
Reggae, Francophone
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Devenu une force politique panafricaine à part entière au cours de ses 30 ans de carrière, le charismatique chanteur de 54 ans revient une nouvelle fois, en français, en anglais, en dioula et en bambara, à ses sujets de prédilection: l’appel à l’union des peuples d’Afrique, ainsi que la dénonciation de la corruption, de la dictature et du népotisme, notamment dans le titre de l’album, l’entraînant Braquage de pouvoir. Si la recette reste une excellente bande sonore de l’actualité politique, on a parfois l’impression que Tiken Jah reste dans sa zone de confort (Claude-Andre)

Beyoncé
Renaissance (juillet)
Parkwood Entertainment
Disco, pop, nuSoul/R&B, trap, house, EDM, dancehall, afrobeats
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Généreux projet post-pandémique avec pas moins de 16 titres, Renaissance applaudit un certain retour à la normale, comme son titre le suggère : le plaisir de se réunir, de danser, de transpirer, de s’embrasser et plus encore. La piste de danse serait le lieu par excellence de cette normalité sensuelle retrouvée. Bien au-delà de la nusoul, du hip-hop et de la trap, Beyoncé explore ici la house, l’EDM, la techno, le gospel, le dancehall, le reggaeton jusqu’au disco de Donna Summer et la pop de MJ. A l’exception du jazz, la reine évoque ici toutes les contributions noires à la club culture. (Alain Brunet)

Gloin
We Found This (octobre)
Mothland
Bruitisme, psychédélisme, shoegaze, rock alternatif
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Ce quintette torontois de noise psychédélique est doté d’une personnalité culte qui en rehausse le son vertigineux et hallucinatoire, un son fait de fuzz, de réverbération déformée et de lourds murs de distorsion. Le récent album, We Found This (Mothland), est une invitation à un univers parallèle, un croisement entre un cauchemar lynchien d’illusions d’optique qui vous traquent ou une poignée de main avec une entité cosmique qui aime rire de votre confusion. (Stephan Boissonneault)

Florence + The Machine
Dance Fever (mai)
Polydor Records
Pop rock, Baroque pop, Alternative
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Florence Welch exhume sur son cinquième album studio les profondeurs de ses émotions par sa voix tonitruante et envoûtante qui la caractérise si bien. Inspiré par la chorémanie, une hystérie collective où des gens dansent jusqu’à effondrement, Dance Fever est la bande sonore d’une soirée dansante au cours de laquelle on exprime avec exubérance l’espoir de meilleurs lendemains afin de libérer nos démons intérieurs. (Geneviève Gauthier)

Kee Avil
Crease (mars)
Constellation
Experimental, avant rock, drone
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La guitariste montréalaise Vicky Mettler a revêtu ses habits de Kee Avil, un alias énigmatique que le label Constellation a accueilli à bras ouverts. A juste titre, d’ailleurs. Instrumentiste de talent, auteur et compositeur pour le moins audacieux, elle émerge des vagues de l’avant-rock et de ces musiques de moins en moins expérimentales qu’on appelle encore courantes dans certains milieux. Ainsi, ce premier album de Kee Avil s’est imposé cette année sur ces pistes sinueuses où la chanson prend d’autres formes et se fond dans une culture au carrefour de l’avant rock, de l’avant folk, de la musique contemporaine, de l’électroacoustique et de « l’art performance ». Cela dit, l’apparente étrangeté de Kee Avil n’est qu’un leurre ; nous connaissons désormais la plupart de ses matériaux de construction. De nombreux secrets sont encore à venir… (Alain Brunet)

Pariah
Caterpillar (juin)
Voam
Electronic, Techno
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Parue l’été dernier, cette triade électro-techno a été publiée sur l’étiquette anglaise de haute voltige, VOAM, orchestrée par le fabuleux, Blawan. Ici, Pariah, complice musical de ce dernier, sous le pseudonyme de Karenn, a dévoilé un trois titres éclectique, presque syncrétique, si ce n’est pour dire la réussite de cet opus. Caterpillar, Frogspawn et One on One sont à eux trois une véritable métaphore. En effet, Arthur Cayzer trouve, très souvent, son inspiration dans les thèmes de la nature afin de tirer l’essence même de notre existence dans sa musique. La sonorité du synthétiseur en boucle donne l’impression de se tortiller, de s’enrouler sur elle-même, telle une chenille sur un fond de décor champêtre. Le second scénariserait bien une éclosion de batraciens sur un tapis de nénuphars dansant au son d’un carillon électronique, joyeusement, style carribéen. Le troisième élément s’emballe à 150BPM dans un tourbillon de confidences avec la machine via un dialogue électrisant. À écouter telle une pièce de théâtre. (Salima Bouaraour)

Quarteski
Cage (mars)
Ambiances Magnétiques
Ambient, Experimental, Soundscapes
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L’un des ensembles montréalais les plus intéressants, qui revisite des « valeurs sûres » du répertoire à travers le prisme de l’improvisation. Leurs interprétations de Four 6 et de One 7 de John Cage, très différentes l’une de l’autre bien que la seconde soit une variation de la première, sont de magnifiques assemblages sonores, très évocateurs. (Réjean Beaucage)

Musici de Montréal, Jean-Marie Zeitouni 
Richard Strauss : Metamorphosen | Arvo Pärt : Symphonie no 4 « Los Angeles (mai)
ATMA Classique
Classical, Symphony

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C’est avec un programme réunissant deux importantes figures de la musique des XIXe ,XX e et XXI e  siècles que l’orchestre de chambre I Musici de Montréal, dirigé pour l’occasion par Jean-Marie Zeitouni, entre chez ATMA Classique. L’étude pour 23 instruments à cordes Metamorphosen de Richard Strauss avec ses harmonies changeantes et élégiaques côtoie et complète merveilleusement le timbre de la quatrième symphonie d’Arvo Pärt dont, les trois mouvements sont empreints d’un sentiment d’intemporalité et d’intériorité traversée d’accents dramatiques exaltés. (Alexandre Villemaire)

Medicine Singers
Medicine Singers (avril)
Stone Tapes, Mothland
Experimental, pow wow, psychédélique

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Une invitation, le lien des Medicine Singers avec leur musique ancestrale – l’intensité physique des tambours autochtones née d’une rencontre fortuite entre l’ensemble de pow-wow algonquin Eastern Medicine Singers et le cinéaste et guitariste israélien Yonatan Gat, basé à New York, crée un espace pour ce « vaisseau de connaissances, d’histoire et de langue » vieux de plusieurs siècles qui ne doit pas mourir. (Louise Jaunet)

Rosalía
MOTOMAMI (mars)
Columbia Records
Pop, avant-garde, avant-pop, afro-cubain, alternatif, reggaeton, hip-hop, flamenco,
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Est-il vraiment nécessaire de présenter Rosalía, tant elle a fait parler d’elle cette année ? Et ce pour les bonnes raisons : des tranches de 16 heures par jour enfermée en studio durant trois années pour offrir cet album Motomami. Ce mot d’argot, c’est la retranscription d’une liberté d’être soi, que l’on entend parfaitement dans cet album. La liberté de laisser sa voix catalane exprimer ses origines en la mêlant à toutes les influences dont elle est riche : Coltrane, le reggaeton, en passant par Bowie. Rosalía fascine, par sa voix, mais aussi par ce pot-pourri dont elle a le secret, et sa façon de s’entourer (Pharrell, James Blake, Noah Goldstein…), avec l’intelligence de rappeler qu’en tant que femme, on peut à la fois véhiculer et exprimer le désir du corps, tout allant chercher ses crédits. Rosalia ne s’excuse pas, d’être ce qu’elle est, libre, et douce à la fois, et d’une sexitude infinie, avec des choix qu’on ne pourra pas reprendre : chanter une ballade sur un son accéléré de moto, qui pouvait faire ça mieux qu’elle ? Cet album effraie par sa bizarrerie et son talent à naviguer d’un style à l’autre, sans parler de la performance vocale et scénique, pour ceux qui ont eu la chance de la voir en live. (Anne- Sophie Rasolo)

Koffee
Gifted (mars)
Promised Land Recordings
Reggae, Pop, R&B
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Ce premier album en carrière pour Koffee, suivant le EP Rapture qui lui avait valu le Grammy reggae de 2021, aurait pu s’avérer plus réflexif, plus sombre. Where will we go- When di quarantine ting done and everybody touch road? se questionne-t-elle dans Lockdown. Mais en bout de compte, la jeune chanteuse et auteure de 21 ans, dont le potentiel est souvent comparé à celui de Sean Paul à ses débuts, entrevoit l’avenir avec assurance. Évidemment, la proposition est ambitieuse, tentant de rejoindre le marché urbain en général. Mais son approche détendue et sa démarche positive sont des plus convaincantes, malgré les courtes 28 maigres minutes de ce premier cadeau… (Richard Lafrance)

Nas
Kings Disease III (novembre )
Mass Appeal Records
Rap, hip-hop
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La production et le turntablism de chaque chanson sont assurément sur la coche. Les fans de boom bap sont assurément bien traités sur KDIII. Pour moi, le moment le plus marquant du projet est la chanson Hood2Hood en raison de son rythme très pop années 1980, ce qui semble avoir fait fureur dans la musique urbaine ces derniers temps. Un autre point fort, et la partie la plus importante de cet album, est le message positif qu’il véhicule dans chaque chanson. NAS indique clairement que son message s’adresse à ses fans, qu’ils soient jeunes ou vieux, et il encourage ses auditeurs à sortir dans le monde, à rêver grand, à faire quelque chose de leur vie, à ne jamais oublier d’où ils viennent et à aller chercher ce qu’ils veulent. (CCJ Gabriel)

Tedeschi Trucks Band
I Am The Moon (septembre)
Fantasy Records
Rock, Blues, Country

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Les groupes, musiciens et artistes qui n’ont pu partir en tournée pendant la pandémie ont passé leur temps à faire un tas de choses. Le Tedeschi Trucks Band, quant à lui, a écrit et enregistré ce chef-d’œuvre. Sorti sous forme de 4 EP successifs, au cours d’une année, il a finalement été compilé sous la forme de ce disque conceptuel épique de 25 chansons. Basé sur l’œuvre d’un poète perse du 12e siècle, I Am the Moon a mis le groupe à rude épreuve sur le plan créatif. Mais il contient aussi tous les éléments merveilleux qui rendent TTB si génial. Ces voix mélancoliques, la guitare slide, l’interaction entre les cuivres, la batterie et les guitares. (Thomas Moultrie)

Sunglaciers
Subterranea (mars)
Mothland
Post-punk, dance-punk, psych pop
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Le deuxième album de Sunglaciers, Subterranea, traite de la prison « sous la peau » dans laquelle nous, les humains, nous enfermons constamment. En arrachant des morceaux, on découvre un réseau d’émotions sombres dans les recoins de l’esprit d’une personne, et ces émotions sont impatientes de s’échapper sur Subterranea. Sunglaciers les retrouve avec des lignes de basse groovy, un synthé oscillant, une batterie rapide, des guitares rugueuses, des paroles vagues et sombres. Parfait pour toute la famille. (Stephan Boissonneault)

Benjamin Biolay
Saint Clair
Romance Music, Universal
Pop de chambre, synth-pop, variété française, chanson
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Moins enveloppé de spleen atmosphérique que La Superbe, Biolay nous frappe néanmoins en plein plexus grâce à ce don qu’il a de créer les mélodies les plus envoûtantes. C’est notamment le cas du titre Les Joues roses, qui fera certainement un tabac partout où l’on aime danser en français, et du très réussi titre Rends l’amour. Fan des Strokes et des Fab Four, mais aussi de Ferré, l’artiste conserve l’audace linguistique de ce dernier, allant même jusqu’à admettre, par métaphore, qu’il s’est « prostitué » dans la chanson (Un) Ravel. Ça nous change d’une certaine aseptisation généralisée. (Claude André)

Makaya McCraven
In These Times (septembre)
International Anthem
Jazz contemporain, jazz de chambre, nu-jazz, future soul, hip-hop instrumental
Listen Here

Comme dans tout album de Makaya, le groove est ce battement cardiaque autour duquel sa musique prend vie, et In These Times vous fera bouger dans tous les bons sens du terme. Le titre de l’album fait intelligemment allusion aux différentes signatures temporelles dans lesquelles McCraven a composé ces morceaux, et il mérite des éloges particuliers pour avoir fait en sorte que ces signatures temporelles bizarres ne semblent pas si bizarres. Après tout… au cas où nous oublierions que l’homme s’est autoproclamé « beat scientist ». (Varun Swarup)

Stromae
Multitude (mars)
Polydor
Electronique, avant-pop, afro-pop, chanson française
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Après la sortie de son précédent album suivi d’un formidable cycle de concerts, Stromae s’est retiré dans son pays natal, a traversé un long épisode dépressif, s’est reconstruit, s’est reproduit, et a finalement trouvé le moyen de revenir à la création, là où il l’avait laissée. Le texte raconte près d’une décennie d’évolution humaine, une évolution riche en rebondissements. Références de la chanson française classique dans son élégance et sa sobriété orchestrale, arrangements de cordes, chant choral, fioritures électro, références extra-occidentales dans les emprunts au reggaeton, à la morna capverdienne, au zouk martiniquais/guadeloupéen, à la musique classique chinoise, etc… Bref, toutes ces sonorités conventionnelles servent le texte, avant tout. La voix de Stromae, a-t-on dit à plusieurs reprises, a le grain de celle de Jacques Brel. (Alain Brunet)

Mykki Blanco
Stay Close To Music (octobre)
Transgressive Records
Alternative, Indie
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Sur Stay Close to Music, la poétesse, rappeuse et militante LGBT traite de sujets inspirés tels que le racisme, le féminisme et la fierté queer sur fond de hip-hop et de funk. Pour cet album, Mykki Blanco s’est entourée d’une variété aussi surprenante que talentueuse de collaborateurs tels qu’Anohni (Antony and the Johnsons), Michael Stipe (R.E.M) et Jónsi (Sigur Rós). (Genevieve Gauthier)

Jozef Van Wissem
Nosferatu. The Call Of The Deathbird (mars)
INCUNABULUM RECORDS
Dark folk, Film Score, Horror

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Bande originale du célèbre film expressionniste allemand de 1922. Le sortir du cercueil un siècle plus tard n’est pas une mince affaire. Espérons que la lumière de l’aube lui sera à nouveau fatale. (Louise Jaunet)

Florist
Florist (juillet)
Double Double Whammy
Indie folk, Indie pop
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Une entrée en matière par la nuit et ses ondes chaleureuses de synthé modulaire. Puis l’évocation d’un matin d’hiver aux sons d’une guitare folk au rythme lent. C’est par là que Florist commence son album du nom éponyme. La guitare électrique aussi se fait douce et chaude, dans une ambiance feutrée tout au long de cet album porté par une intention du quartet qui se veut méditative et poétique. C’est une promenade lente et cosmique entre le silence et les bois. C’est un album un peu plus que folk et définitivement ancré dans un état d’esprit expérimental. Le mieux reste de se laisser flotter au fil des morceaux, et se laisser attendrir par la voix d’Emilie Sprague, posée ça et là par endroit, pour éviter d’alourdir le propos. L’arpège de guitare mélangé aux cordes, aux cuivres et à ces gouttes mystérieuses électroniques offre un ensemble vaporeux, adéquat à cette fraîche fin d’année (en France). (Anne-Sophie Rasolo)

Timuçin Şahin’s Flow State
Funk Poems for Bird (novembre)
Panoramic Recordings
Jazz, funk
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Si les hommages les plus exceptionnels rendus à Charlie ‘’Bird’’ Parker formaient une trilogie, on aurait, dans l’ordre, Charlie Parker Project d’Anthony Braxton, Bird Calls de Rudresh Mahanthappa et, désormais, Funk Poems for Bird de Şahin. La guitare souvent agitée de Şahin s’épivarde avec excitation sur un plancher drum’n’bass/funky presque constant. Sean Rickman et Reggie Washington, deux habitués du M-Base de Steve Coleman, créent une tapisserie rythmique élastique sur laquelle Cory Smythe fait jaillir des inflorescences abstraites et spontanées de piano. Un kaléidoscope en perpétuel frémissement s’incarne alors que nous sommes invités à nous laisser prendre par les flux et reflux du discours thuriféraire. (Frédéric Cardin)

The Mars Volta
The Mars Volta (septembre)
Clouds Hill
Progressive Rock, Latin, Psychedelic
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La première moitié de l’album éponyme de The Mars Volta est davantage axée sur les ballades, les paroles de Cédric se répercutant sur des morceaux comme Shore Story et Vigil, s’inspirant de la pop des années 80 à la David Bowie et même d’un peu de hip-hop et de jazz moderne. La seconde moitié, qui commence au milieu de Palm Full Of Crux, devient plus lourde, non seulement du point de vue du genre, mais aussi du point de vue personnel. Encore une fois, bien que je n’aie aucune idée de ce dont parle No Case Gain, j’ai l’impression maintenant d’en savoir plus sur la vie personnelle de Cédric. Mais tout cela est subjectif… Si vous êtes un habitué du prog obscur de The Mars Volta, je vous encourage à aborder cet album avec une perspective ouverte, sans désir de comparaison. Appréciez-le pour ce qu’il est, une oeuvre multiplex d’art surréaliste. (Stephan Boissonneault)

Rokia Koné
Bamanan (février)
Real World
Musique traditionnelle malienne, mandingue, electronique, afro-pop
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Typique du Mali et de l’Afrique mandingue en général, connue pour sa participation au supergroupe Les Amazones d’Afrique, la chanteuse de puissance Rokia Koné exhale ce qu’elle a appris à maîtriser parfaitement, en tout respect de la tradition. On reconnaît tout de sa culture dans cet album pourtant différent des autres albums qu’on connaît de la plupart des chanteuses de même cousinage. Voici pourquoi: cet enregistrement a été encadré par le célébrissime producteur irlandais Jacknife Lee (U2, REM, The Killers, etc.) et comporte des couches de beatmaking (instrumental ou électronique) que seuls les producteurs des grandes ligues peuvent ajouter à de telles musiques sans se planter. Ainsi, synthés et basses supplémentaires sont conviés , le résultat est pour le moins probant. À la fois local et international, cet album africain aura marqué 2022 .(Alain Brunet)

Becca Stevens I Attaca Quartet
Becca Stevens I Attaca Quartet (avril)
Folk de chambre, jazz contemporain, chanson
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Becca Stevens a de nombreux amis musiciens créatifs : Michael League (Snarky Puppy), Jacob Collier, David Crosby (elle est membre de son groupe Lighthouse), Laura Mvula, Gretchen Parlato, entre autres. Initialement chanteuse et compositrice folk avec un penchant pour la complexité, elle s’est rapidement orientée vers d’autres voies : pop, jazz, musique arabe et parfois tout cela à la fois. Elle multiplie les collaborations à l’infini. Parmi ses amis créateurs, Nathan Schram, leader de l’Attacca Quartet, est aujourd’hui son compagnon. Alors pourquoi pas un album de famille ? C’est ce qui a été fait cette année : reprenant plusieurs chansons des 8 albums de Becca Stevens, cet album de 14 pièces m’a ébloui. Justesse de la voix, beauté des arrangements, changements de rythme. C’est exigeant. Mais quand on entre dans cet univers, on se sent bien. (Michel Labrecque)

Tout le contenu 360

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