Avec ce deuxième album, les filles de Brooklyn peaufinent leur son, mettant l’accent davantage sur une orchestration plus riche et des arrangements vocaux un peu plus élaborés que sur le précédent, Habibi, paru en 2013. Pas de changement radical ici, juste une certaine maturité et une plus grande musicalité, notamment avec l’ajout d’une douze cordes, de sitar, de ney et de vibraphone. Une évolution que l’on a pu suivre sur les deux EP parus entre la sortie de la première galette et de la seconde. Cela dit, on demeure en territoire connu, soit celui des girl groups des années 60 et de la vague paisley underground du début des années 80, avec en bonus une subtile couleur moyen-orientale. Sur Anywhere But Here, la bande est toutefois d’humeur un peu plus sombre, plus mélancolique. Dans la lignée de La Luz, Tacocat et Allah Las, les Habibi proposent une pop garage 60’s scintillante, légèrement psyché, d’une charmante fragilité, mais avec un certain mordant.
