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Au terme d’une longue gestation assortie de longs apprentissages, Simon Leoza prend son envol : Albatross. Néo-classique, d’instrumentations hybride, incluant l’utilisation de synthétiseurs, son premier album se veut un récit pour l’oreille.
PAN M 360 : Comment as-tu conceptualisé cet album ?
SIMON : C’est un travail que je prépare depuis des années. Avant , j’ai fait 3 EP alors que j’oeuvrais sous le pseudonyme Tambour et il y a plusieurs fois lorsque je composais que je me disais que certaines chansons étaient plus appropriées pour mon premier album, donc je les mettais de côté. Les EPs servaient surtout à expérimenter, mais pour l’album je voulais avoir peaufiné mon style. J’avais une quinzaine de chansons et avec le travail de mon ami et réalisateur, Blaise Borboën-Léonard, on a trouvé une ligne directrice. Ça fait le lien avec le nom de l’album : Albatross, qui est un oiseau de mer qui parcourt de longues distances ce agit un peu comme une comparaison pour moi qui a fait beaucoup de chemin pour arriver à cet album.
PAN M 360 : Pourquoi as-tu délaissé ton pseudonyme ?
SIMON : En fait, à chaque EP je voulais changer de nom. Je n’aimais pas me présenter comme Tambour (rire). Je ne voulais pas utiliser mon nom complet, je voulais un nom d’artiste. Simon, qui est mon prénom, et Leoza, qui est le nom de mon arrière-grand-mère, donc ça reste dans la famille. C’est sûr que c’était un peu complexe comme processus et que je devais recommencer à me bâtir une nouvelle base d’auditeurs sur Spotify, mais ça en valait la peine.
PAN M 360 : Comment décrirais-tu l’album à qui ne connaît pas ton style ?
SIMON : Évidemment, c’est de la musique instrumentale, mais j’essaie toujours de faire plonger les gens dans un univers que je leur propose. C’est un peu comme de la musique de film, ça peut aller dans l’intimité à des moments grandioses. Malgré que je joue le piano dans mes concerts, je dirais que je suis moins un pianiste qu’un Jean-Michel Blais ou qu’une Alexandra Stréliski.
PAN M 360 : Y a-t-il un procédé qui te rend particulièrement fier sur l’album ?
SIMON : Je trouve qu’on a vraiment bien réussi à texturer la musique. Que ce soit avec la production ou même dans l’enregistrement. Parfois j’ai eu recours aux cassettes pour enregistrer et en ralentissant le son on obtient un son grave pour le piano et c’est un effet que j’ai trouvé intéressant.
PAN M 360 : Que pensez-vous apporter au paysage néo-classique en 2021, en tant que jeune compositeur ?
SIMON : Je n’arrive pas avec l’idée de réinventer la roue, ça ne serait pas mon style. Mais lors de la composition de l’album, je ne savais pas écrire la musique, j’y allais de façon instinctive, donc je crois qu’on sent une certaine sincérité. Par contre, en ce moment j’étudie la musique, donc j’apprends à écrire et parler ce langage-là, mais ça vient après que j’ai trouvé ma voie instrumentale, donc je pense que je vais pouvoir appliquer certains modèles dans mes prochaines compositions. J’ai maintenant plusieurs outils qu’avant je n’avais pas, puisque je n’avais pas de formation quelconque, donc je crois pouvoir obtenir un mix intéressant entre l’organique et la théorie.
PAN M 360 : C’’est ton premier album. Quels sont les autres projets ?
SIMON : Ce que je voudrais vraiment faire, c’est de la musique de film. J’ai fait plusieurs courts-métrages, ce qui est plaisant, mais j’aimerais faire des longs-métrages et pouvoir développer de façon instrumentale un personnage tout au long d’un récit. Sinon c’est certain que je veux faire un autre album.
PAN M 360 : Sens-tu que cet album est le premier de plusieurs ?
SIMON : En 2012, j’avais sorti un projet sous le nom de Projet Hertz, qui est un genre de mélange : néo-classique, post-punk, ambient. Ça fait pratiquement dix ans que je travaille sur ce projet-ci et je crois que j’ai vraiment pris le temps, voire trop pris le temps. Où je veux en venir, c’est que je ne vais pas attendre cinq ans pour sortir un autre album, je veux sortir de la musique à un rythme constant, surtout par le biais d’album, car j’ai assez fait de EP, je veux mieux travailler mes thèmes et vraiment inclure l’auditeur dans une expérience plus longue.