L’accordéoniste niçois Vincent Peirani était sur la scène plutôt intime de la nouvelle Place Tranquille du Quartier des spectacles hier soir pour deux sets. Je ne sais pas comment était le 1er, à 20 h, mais celui de 22 h était à couper le souffle.
Le nôtre bien sûr, pas celui, épique, de l’instrument du Français.
Accompagné de deux amis (Federico Casagrande à la guitare et Ziv Ravitz à la batterie et aux claviers) aussi inspirés que lui, Peirani nous a donné une généreuse heure d’élans musicaux hors norme où son accordéon a démontré toute sa fabuleuse polyvalence. Quelques minutes bien placées de douceur ambiante (très morriconesque ballade genre Il était une fois dans l’Ouest de Nina Nanna et envoûtant Twilight) ont suffit à équilibrer ce qui a été dans l’ensemble une chevauchée puissante et souvent endiablée de musique aux accents de groove implacables.
La batterie musclée et les beats électros profonds de Ravitz (en même temps, chapeau!) ainsi que l’ébouriffante guitare électrique (qui servait aussi de basse!) de Casagrande ont ajouté des éléments blues-hard rock assez jouissifs au déferlement de notes spectaculaire de Vincent Peirani. Les gars trippaient sur scène, ça se voyait, et on était emportés aussi. Casagrande bougeait tellement qu’il a brisé son siège et on a dû lui en apporter un autre!
Ce trio méritera une scène bien plus grande quand il reviendra, ce qui est certain à moins que les décideurs du Festival ne vivent dans un monde parallèle!