Crédit photo : Ash KG
Voilà le résumé de cette œuvre de 25 minutes inscrite au programme de la Satosphère, un 23 août à MUTEK: « UNION est un récit immersif qui raconte l’histoire de deux êtres découvrant leurs souvenirs ancestraux à travers le désir de toucher et les rituels pratiqués lors de leur cérémonie de mariage post-apocalyptique. »
Nancy Lee et Kiran Bhumber ont imaginé leur récit de manière à illustrer artistiquement leurs identités issus de diasporas. Ils ont pour objet de « dévoiler et reconstituer la mémoire culturelle à travers le rituel sacré de l’union spirituelle et de l’intimité physique ». Autrement dit, cette union spirituelle ne peut fonctionner rondement si les souches de ses acteurs.trices ne sont pas identifiées, comprises et intégrées.
L’immersion ici proposée se fonde sur des images abstraites projetées sur un dôme : couleurs chatoyantes qui se mêlent sur l’écran concave, mains géantes qui tournoient, bustes humanoïdes en suspension, gisements de pierreries, deux femmes en chair et en os esquissant de courtes chorégraphies, évocation du mariage post-apocalyptique.
Côté son, la bande originale inclut une brève narration de cette fiction et offre à l’oreille une série d’effets électroniques assez typiques de ce type d’immersion : percussions de synthèse, sons industriels, procédés électroacoustiques généralement connus des amateurs de l’immersion sous dôme. Soulignons en outre la qualité exemplaire de la sonorisation.
Enfi bref, l’abstraction de cette œuvre l’emporte sur sa trame de fond, la cohérence esthétique de ce travail est à parfaire, l’intégration des formes et des sons témoignent d’un art encore exploratoire et surtout intéressant pour ses effets fragmentaires et non pour leur intégration dans un tout intégré.
Voilà d’ailleurs un problème récurrent dans les œuvres immersives incluant sons et images; la fascination pour ces nouveaux outils de création mène rarement à une esthétique intégrée, on en contemple les avancées technologiques sans être marqué par une œuvre totale.