Grand Prix

· par Alain Brunet

Le cycle de Buenos Aires (albums Palermo Hollywood et Volver) est bien derrière lui, revoilà notre homme en crooner décapotable avec sur la banquette arrière Keren Ann, Chiara Mastroianni et Anaïs Demoustier. Bardé de titres tels que Ma route, Comme une voiture volée, Virtual Safety Car, La roue tourne, Interlagos (saudade) ou carrément Grand prix, le neuvième album de Benjamin Biolay est un road trip au sens figuré… presque propre. La course automobile en fut l’amorce poétique, la première chanson fut d’ailleurs écrite peu après l’accident du pilote Jules Bianchi au Grand Prix du Japon en 2014 dont il devait succomber neuf mois plus tard. Consacré à la F1, le film éponyme de John Frankenheimer aurait aussi été une source d’inspiration de cet album aux multiples accélérations, freinages, virages, sous-virages, dérapages, errances et séquences contemplatives aux commandes de la bagnole métaphorique. Prévisible d’entrée de jeu, ce thème aurait pu se décliner en une enfilade de clichés… loin s’en faut. Il y est question des conséquences sacrificielles d’une vie pop menant leurs célébrissimes protagonistes à des vies intimes certes enviables aux yeux de leurs fans, mais aussi gravement accidentées au terme d’envolées hasardeuses et de parcours chaotiques menés jusqu’au bout de la nuit. Il est aussi question de sages réflexions sur l’écroulement des certitudes au fil de l’existence ainsi que de profondeur chansonnière du début à la fin de l’exercice. Assez rock dans l’ensemble, Grand Prix « barytonne » dans le krautrock, le post-punk, la Britpop, mais aussi l’électro-pop, le disco-funk un brin jazzy, la pop gainsbourgienne ou la musica popular brasileira. Guitares, synthés, basse, percussions, sections de cordes, chœurs et autres compléments instrumentaux servent cette voix de sombre séducteur au verbe ciselé, compositeur éclectique, arrangeur raffiné et sensuel, réalisateur brillant. Voilà, une fois de plus, de l’excellente pop française servie façon Biolay.

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