afro-house

DJ Karaba aux platines : ambiance assurée !

par Sandra Gasana

Ça y est, j’ai eu ma première expérience au Piknic Électronik. Depuis le temps que j’en entends parler, je suis ravie d’avoir enfin pu élucider ce mystère et d’avoir pu assister au set de la grande DJ Karaba, celle qui est devenue incontournable sur la scène montréalaise et internationale. Elle arrive vêtue d’un top noir et de jeans, lunettes fumées et foulard couvrant une partie de ses tresses.

D’emblée, elle nous balance une version remixée de Water de la sensation Sud-Africaine Tyla, pour nous en mettre plein la vue dès les premières minutes. Elle semble connaître les paroles de toutes les chansons qu’elle revisite, en dansant et en interagissant avec son public, le sourire aux lèvres tout le long. Elle enchaîne justement avec des sons d’Amapiano, alors que ce style musical vient de souffler sa 10ème bougie. Avec ses transitions subtiles entre les morceaux, on ne sait pas toujours quand elle passe de l’un à l’autre. Avec des refrains accrocheurs, elle varie l’intensité au sein même du morceau afin de lui donner du relief, et le tout en vivant sa musique à fond. Elle fait plusieurs pas de danse durant tout son set, même parfois des pas de samba, ce qui rappelle son passé de danseuse pour des stars américaines. Elle mélange des vieux sons tels que Thriller, de Michael Jackson ou encore Gypsy Woman (She’s Homeless) de Crystal Waters, avec de plus récents comme Please don’t stop de music de Rihanna. Cela se fait toujours très graduellement : on détecte une mélodie qui nous rappelle le classique en question, et tout doucement la chanson se dévoile à nous avec la signature de la DJ Karaba. Là, elle fait danser la foule dès qu’elle ajoute la fameuse grosse basse qui nous force à bouger.

« La dernière fois que j’étais ici, c’était lors de la COVID. On était tous séparés mais ça fait plaisir de vous voir tous ensemble aujourd’hui », ajoute-t-elle entre deux morceaux.

Un retour dans le temps s’est fait lorsqu’elle remixe un vieux classique des années 80, Yeke Yeke de Mory Kanté. En fait, elle redonne une nouvelle vie à ce morceau sans toutefois le dénaturer. Durant certains morceaux, elle faisait de longues pauses, faisant croire que la chanson était terminée, pour reprendre de plus belle, en doublant d’intensité. Ces suspenses étaient appréciés du public, qui s’éclataient au fur et à mesure que la soirée avançait. Autre moment plaisant : les chansons en portugais qu’elle intégrait à son répertoire, venant du Brésil mais aussi d’autres pays lusophones, avec la touche Kuduro qu’elle a réussi à mettre en valeur. La nuit tombe, nous arrivons à la fin du spectacle. Elle remet ses lunettes, elle s’est débarrassée du foulard et on a l’impression d’être dans une discothèque à ciel ouvert, avec les lumières qui scintillent autour d’elle. L’ambiance est à son paroxysme et elle en profite pour remixer un morceau de Nelly Furtado, Say It Right, que la foule connaissait par cœur. Le seul hic, le micro qu’elle utilisait pour interagir avec le public par moment ne fonctionnait pas très bien. Elle termine en beauté avec sa propre version de Baianà, de Barbatuques, qui se prêtait bien pour l’occasion.

Avant son set, DJ Karaba a partagé la scène de la Banque nationale avec Mr Touré et le DJ, musicien et producteur Poirier, qui ont chacun offert un set de deux heures. Alors que le premier mélangeait plusieurs rythmes africains sur des instrumentaux dansants, le deuxième nous a fait faire un tour du monde musical. Nous sommes allés en Colombie, avec Agua Oro, une collaboration avec Ramon Chicharron, au Brésil avec Café com leche de Flavia Coelho ou encore en Haïti avec Teke Fren de Waahli, du groupe mythique Nomadic Massive. Nous avons également été transportés au Nigéria de Burna Boy, en Jamaïque avec du bon dancehall comme on les aime, en passant par la Côte d’Ivoire, avec le hit Coup de marteau. Tout le monde en avait pour son goût.

Publicité panam

Tout le contenu 360

Semaine du Neuf | Nanatasis : une épopée musicale sous le signe du partage

Semaine du Neuf | Nanatasis : une épopée musicale sous le signe du partage

Ce que fut David Johansen (1950-2025), frontman des New York Dolls

Ce que fut David Johansen (1950-2025), frontman des New York Dolls

Semaine du Neuf | Paramirabo-Musikfabrik: rencontre Montréal-Cologne

Semaine du Neuf | Paramirabo-Musikfabrik: rencontre Montréal-Cologne

Semaine du Neuf | La grande accélération à l’Oratoire

Semaine du Neuf | La grande accélération à l’Oratoire

Dômesicle | Kap Bambino et Alix Fernz transforment le Dôme en chaos sensoriel

Dômesicle | Kap Bambino et Alix Fernz transforment le Dôme en chaos sensoriel

Semaine du Neuf | Chants Libres : Laboratoire Lyrik 03, « La voix lumineuse »

Semaine du Neuf | Chants Libres : Laboratoire Lyrik 03, « La voix lumineuse »

Il était une fois 100 femmes | La liste d’écoute de Diane Tell, un 8 mars 2025

Il était une fois 100 femmes | La liste d’écoute de Diane Tell, un 8 mars 2025

Violons du Roy et La Chapelle de Québec | Une soirée de découvertes sur les traces des premières cantates de Bach

Violons du Roy et La Chapelle de Québec | Une soirée de découvertes sur les traces des premières cantates de Bach

Regularfantasy un 8 mars: activisme féministe et créativité électronique sur la scène de MTL

Regularfantasy un 8 mars: activisme féministe et créativité électronique sur la scène de MTL

Journée internationale des droits des femmes et musique électronique: un exemple montréalais

Journée internationale des droits des femmes et musique électronique: un exemple montréalais

Dicko Fils – La route

Dicko Fils – La route

Semaine du Neuf | Nanatasis: trois légendes abénakises, des marionnettes, un opéra

Semaine du Neuf | Nanatasis: trois légendes abénakises, des marionnettes, un opéra

Cynefin – Shimli

Cynefin – Shimli

Richard Dawson – End ot the Middle

Richard Dawson – End ot the Middle

Rhoda Scott – Ladies & Gentlemen

Rhoda Scott – Ladies & Gentlemen

Semaine du Neuf |  Quasar: un programme lituanien/ukrainien et… tout ce qui m’épouvante

Semaine du Neuf | Quasar: un programme lituanien/ukrainien et… tout ce qui m’épouvante

OPCM | Invitation à un voyage, de l’infini du cosmos aux profondeurs de l’âme humaine

OPCM | Invitation à un voyage, de l’infini du cosmos aux profondeurs de l’âme humaine

Centre PHI | La mort du troisième couplet, la rédemption de Sensei H

Centre PHI | La mort du troisième couplet, la rédemption de Sensei H

Semaine du Neuf: TOUT sur la programmation

Semaine du Neuf: TOUT sur la programmation

Clôture du M/NM : Havre acousmatique dans la frénésie de la Nuit Blanche 

Clôture du M/NM : Havre acousmatique dans la frénésie de la Nuit Blanche 

James Bay: plus vulnérable que jamais avec Changes All The Time

James Bay: plus vulnérable que jamais avec Changes All The Time

Quatuor Nelligan – Rupture

Quatuor Nelligan – Rupture

Ensemble Obiora : âmes soeurs musicales

Ensemble Obiora : âmes soeurs musicales

M/NM |  La Grande accélération, ambitieuse et maximaliste

M/NM | La Grande accélération, ambitieuse et maximaliste

Inscrivez-vous à l'infolettre