Dans le kebamericana septentrional, nous avions besoin d’un tel album qui pose les nouveaux standards à observer pour la suite des choses. Il fallait qu’un auteur, compositeur et interprète explore ainsi la vastitude des âmes au nord-est du continent, exploration qu’une instrumentation folk-rock ne peut plus résumer tout à fait en 2022, vu l’étendue des outils de création d’aujourd’hui. Benoît Pinette est l’homme de la situation, un type humble, curieux et travaillant, dont l’ambition sert essentiellement à élever la proposition créatrice. À l’évidence, son objectif personnel n’est pas la révolution des formes, mais plutôt l’atteinte de l’équilibre entre racines, tradition et avancées formelles. Au premier tour de l’évidence, sa septième production studio, offre ainsi folk de chambre avec ornements de trompette et chœurs bien sentis, le tout mâtiné d’ambient avec ses bardes de synthés analogiques. Josephine Bacon y dresse la nappe avec les mots de son hôte, ce grain de voix et ce ton de shaman commandent l’attention des mots qui suivent. On a déjà reproché à Benoît Pinette d’avoir trop chargé ses rimes, n’avoir pas émondé certaines figures de style afin de mieux faire jaillir la lumière de ses joyaux de poésie chansonnière. Qu’en est-il aujourd’hui? Tire le Coyote ne sera jamais un auteur minimaliste, on sent chez lui l’assomption du lyrisme total, mais l’offre est ici mieux équilibrée que jamais elle ne l’a été depuis ses débuts discographiques en 2009. Une collaboration avec Robert Lalonde (Nous brûlons jusqu’aux os) a peut-être contribué à cette maturité acquise, voire cette autorité des meilleurs créateurs de chansons en Amérique francophone.
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