Née en Virginie de père colombien, Karly-Marina Loaiza est devenue Kali Uchis dans Los Estados Unidos. Depuis l’enfance, elle fut imprégnée de ses origines culturelles en séjournant régulièrement en Colombie, sa deuxième nationalité est ici mise de l’avant. Résidante de Los Angeles depuis ses débuts professionnels, elle était devenue chanteuse R&B, entourée de beatmakers top niveau, à commencer par le surdoué Tyler the Creator. Isolation, un premier album sorti en 2018, la propulsait sur toutes les scènes R&B et hip-hop du circuit international. Jusqu’à la sortie récente de l’opus Sin Miedo (del Amor y Otros Demonios), l’espagnol était l’ornement d’une expression anglo-américaine. Cette fois, l’anglais joue un rôle de soutien et la langue paternelle y campe le rôle principal, métaphore d’une mondialisation où les identités conservent leur pouvoir attractif. Dans cette optique, cet album pop de Kali Uchis s’avère un hybride idéal et contribue à changer nos perceptions de la pop latine. Les standards de production y sont très élevés, on n’observe aucun retard à rattraper avec le nec plus ultra du beatmaking anglo-américain; normal, Kali Uchis a pu compter sur une légion de compositeurs, réalisateurs, musiciens et chanteurs invités – les artistes portoricains Jowel & Randy et Jhay Cortez, le Canadien PartyNextDoor, l’Américaine Rico Nasty. Bolero (ballades romantiques), reggaeton, pop orchestrale, hip-hop, soul et R&B sont ici enrobés de superbes arrangements raffinés et de sons de synthèse top niveau dans un contexte pop. Chanteuse sensuelle et hypersexualisée, mais surtout songstress impériale, la talentueuse Kali Uchis impose sa différence dans la pop mondialisée.
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