Silicone Villeray se trouve au nord du Colorado Plateau et à l’ouest de Rosemount, Minnesota. C’est là que vit Arthur Gaumont-Marchand, alias Robert Robert. Comme on l’avait écrit ici lorsqu’est paru Hoodie Bleu Ultra en juillet dernier, ce créateur – qu’on pourrait croire membre de la fratrie Schneider, à voir sa physionomie – prône la prolificité. À preuve, il entame la vingt-cinquaine et affiche une feuille de route garnie comme le CV de Gregory Charles. Sur Silicone Villeray, Robert Robert délaisse quelque peu les variantes électro et house de la musique de club pour se concentrer sur des sous-genres pop, comme la synth, l’art, et la dance. Qui dit pop dit paroles; Robert s’est donc mis à l’écriture de textes, avec un coup de main d’Hubert Lenoir et de Benoît Parent. Le résultat s’avère probant : réflexions, introspections et observations simples mais fort bien tournées, loin du franglais en vogue. Robert se permet même une allusion au septième art que ses grands-parents et ses parents saisiront (« Parfois j’aimerais être un Gaulois – Pour résister aux sédatifs »). Côté compo, Robert a également privilégié la simplicité, avec la complicité du susmentionné Hubert et de CRi pour L’été je m’ennuie, puis d’Hubert tout court pour La nuit se plaindre. Monsieur Lenoir prête aussi sa voix à ce futur tube, en plus de coproduire l’album, d’y jouer de la guitare et de la basse, puis de collaborer aux arrangements et au mixage. Robert Robert atteint, sur Silicone Villeray, le délicat équilibre prosodique aussi cher aux créateurs de pop que l’était l’Arche d’alliance à Indiana Jones. Tout s’écoute fort agréablement sur cet album. L’été je m’ennuie, Indigo, MP3 pour les fleurs de printemps, Quand je veux je dors et La nuit se plaindre vous stimuleront particulièrement le noyau accumbens.
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