Après le poétique EP Windows Open sorti en mars dernier, Dirty Projectors remet le couvert avec Flight Tower, deuxième opus d’une série de cinq EP où les quatre membres prennent tour à tour les commandes, s’échangeant le rôle de la voix principale sur chacune des parutions et qui se réuniront sur la dernière. La guitariste Maia Friedman laisse ici la place à la pianiste et percussionniste Felicia Douglass, au timbre de voix alto qui apporte aux quatre morceaux une touche soul chaleureuse et dont les harmonies vocales accrocheuses vous donneront probablement le goût de pousser la chansonnette. David Longstreth mélange habilement ses compositions enjouées au piano ou à la guitare avec des arrangements électroniques minimalistes, aux rythmes saccadés et surprenants qui restent facilement coincés entre nos deux oreilles. Les paroles, co-écrites par David et Felicia, lancent un appel empathique à se connecter (ou se reconnecter) plus que jamais avec les autres, mais également avec soi-même, pour mieux braver de futures intempéries à venir. Ce nouveau projet de Dirty Projectors annonce un tournant excitant pour le groupe, qui pourrait bien continuer à ponctuer notre année de surprises.
