Sortez la boombox, aplatissez cette boîte en carton pour le frigo, Funky Bijou vous propose un tas de breaks féroces et robustes. Le duo de DJs Marrrtin et Deheb, acteurs clés du collectif de DJs et graffeurs rennais Stereophonk, s’est lancé dans cette aventure depuis au moins une dizaine d’années et ses productions ont été présentées dans des compétitions de breakdance à travers le monde. Ce mix en deux parties de 20 minutes est une vitrine de leurs meilleurs moments, où le binôme s’adonne sans réserve aux grooves de films de gangsters des années 70 que les animateurs de break funky affectionnent tant. Beaucoup de lignes de basse nerveuses, une guitare rythmique grinçante et des éclats de cuivres inquiétants. Une grande partie de la face A est inspirée par des thrillers yakuzas japonais, et se termine par l’excellente Okinawa Break, avec ses coups de shamisen et de flûte de bambou aiguisés comme des rasoirs. Le côté B démarre avec les crissements de pneus d’une voiture qui quitte en trombe les lieux d’un braquage, le feu vert pour la précise et percutante Lido Break. Ce titre est suivi d’un remix de Yekatt, un morceau de Mulatu Astatke repris par le Selenites Band (également sur Stereophonk), un groupe français d’Ethio-jazz revivaliste. Worldwide conclut le tout, non pas avec un big bang mais avec un shuffle sournois. En bonus, la palpitante Late Night est ajoutée à la version numérique d’Adventures in the Land of Breaks, et il n’y a pas de quoi se plaindre.
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