PAN M 360 a interviewé Janette King en juillet 2020, nous avions alors pleinement réalisé que la chanteuse, parolière et compositrice était parmi les les forces montantes de la scène montréalaise. À l’évidence, Janette King possède la voix, les habiletés de songwriting, la prestance, la grâce, la beauté, bref tous les attributs nécessaires à une carrière à l’échelle internationale. On sait néanmoins que l’obtention du succès pop n’est pas qu’une question de talent; pour gravir les échelons, il faut un esprit conquérant, il faut savoir convaincre beaucoup de monde, il faut faire des rencontres cruciales – partager un programme avec Jamila Woods comme Janette King l’a déjà fait, par exemple. Nous voilà donc au cœur du premier chapitre d’une trajectoire pour le moins prometteuse. L’album What We Lost. premier de l’artiste, est fort bien construit, réalisé avec goût, bellement interprété. Jordan Esau, Jonny Tobin et la principale intéressée ont contribué au beatmaking de cet enregistrement à forte teneur soul/R&B mais aussi teinté de sonorités house et UK garage, ce qui est en soi un élément distinctif mais… de moins en moins car on observe plusieurs interprète choisir cette voie. Ce à quoi on a droit ici est un point de départ déterminant, et relativement convenu pour quiconque est fan de musiques d’ascendance afro-nord-américaine. Ce qui n’est pas un problème en soi, car le marché de la nusoul est toujours à la recherche d’artistes de cette trempe.
