Mireille Boily se décrit comme chanteuse, pianiste, improvisatrice, compositrice, parolière, orchestratrice. Elle fut notamment soliste pour un des fameux spectacles équestres Cavalia, elle mène une carrière relativement discrète sur les marchés québécois et canadiens, elle trouve néanmoins des engagements réguliers en Asie et en Amérique latine. Rappelons aussi que l’Orchestre National de Jazz de Montréal lui a commandé Les chants du Phoenix, et l’on ne compte pas ses engagements auprès des jazzmen Jean-Nicolas Trottier, Philippe Côté, Joel Kerr ou Rafael Zaldivar. Bref, Mireille Boily gagne sa vie d’artiste honorablement, partout sur terre où le jazz est le bienvenu. Elle a enregistré trois albums avant celui-ci, ce quatrième s’annonce comme le plus ambitieux de tous : Refuges mouvants se veut « une fresque poétique enracinée dans les quatre éléments, honorant le chemin parcouru lors d’une profonde quête intérieure ». Cette quête résulterait d’un parcours semé d’embûches au bout duquel elle offre une posture « affranchie, cristallisée et apaisée ». On sent ici l’intention poétique, on sent chez elle un amour sincère des mots et un travail rigoureux malgré quelques séquences de surenchère poétique, lourdeur phonétique ou syntaxique. L’accompagnement de cette voix soyeuse et fluide peut faire oublier ces agacements car il est exemplaire : le saxophoniste virtuose, compositeur et leader américain David Binney a réalisé cet album éminemment jazz, réunissant le pianiste Luca Mendoza, le contrebassiste Logan Kane, le batteur Anthony Fung, musiciens avec qui le leader et réalisateur de cet opus travaille régulièrement depuis son retour à Los Angeles – après avoir passé quelques décennies à New York. Proche de la communauté jazzistique montréalaise depuis les années 90, Binney a fait de son mieux pour élever la proposition de Myriam Boily et mener son vaisseau à bon port.
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