Pour 2025, l’artiste multidisciplinaire Soleil Launière a choisi de devancer la cérémonie du solstice au 11 juin et de la célébrer en compagnie de musicien-nes qu’elle aime. Disons-le d’emblée, cette soirée a été réussie.
Tout a commencé par des tambours autochtones traditionnels pour ensuite céder la place aux claviers et guitares électriques. Soleil Launière est arrivée sur scène avec cet espèce de panache traditionnel qui est devenu sa marque de commerce. Et ça a démarré avec des pièces de son album Taueu, de 2023, ce mélange de plus en plus affiné de tradition et de présent musical.
Puis a commencé la parade très bien ficelée d’auteures compositrices de différentes provenances: la Marocaine Berbère Nukad, Klo Pelgag, la Cree Arachnid, la Wendat Eadsé, Jorane et son violoncelle, Dominique Fils-Aimée et le duo VioleTT Pi, la seule présence masculine dans ce spectacle très féminin-féministe. Et c’est très bien comme ça.
Tout ceci était en général d’assez haut calibre. Mais les meilleurs moments sont survenus quand les artistes dialoguaient avec Soleil Launière. Je pense en particulier à Nukad, dont la tradition maghrébine se mélange parfaitement bien avec celle des Autochtones, Jorane, très inspirée et tapant furieusement sur son violoncelle pour jouer à la percussionniste des Premières Nations. Que dire de Dominique Fils-Aimé, qui après un solo vocal qui a créé un tsunami de frissons au Club Soda, s’est mise à harmoniser avec Soleil Launière et les voix des accompagnatrices Chloé Lacasse et Geneviève Toupin. C’était du pur bonheur vocal.
Il faut le souligner: le travail du band accompagnateur cimentait de façon formidable ce concert éclectique. En plus du guitariste Simon Walls, on trouvait le groupe Chances: Vincent Carré à la batterie, Chloé Lacasse aux voix et clavier et Geneviève Toupin, alias Willows, aux voix, claviers et guitares. Quelles voix ces femmes!
Il y avait une autre vedette anonyme: un bébé d’environ un an, qui tapait des mains constamment et criait de plaisir à la fin des premiers morceaux.
C’était une très belle soirée! À preuve, mon ami Gilles, un politologue d’origine belge vivant maintenant en Inde, qui nous accompagnait hier et ne connaissait aucun des artistes, est ressorti complètement enchanté de cet évènement.
Que dire de plus….À part Vive le métissage et la nouvelle vague de musique des Premières Nations!