Blaze Velluto carbure à la musique pop de ses parents, sinon de ses grands-parents. Une fois de plus, il y a lieu d’être intrigué par ces jeunes esthètes passionnés de formes populaires en vogue à des époques antérieures à la leur. L’instrumentation, les arrangements, les chœurs, bref, tout de ce We Are Sunshine n’a que très peu à voir avec le présent de l’indicatif : relents de Simon & Garfunkel, The Byrds, The Mamas & the Papas, Peter, Paul & Mary, John Fogerty (CCR), bandes originales des années 60 ou musique traditionnelle chinoise… on en relit rigoureusement les formes comme d’autres le font avec Brahms, Bach ou Chopin. N’exagérons rien, la démarche artistique de Blaze Velluto ne consiste pas à plagier stupidement les aînés mais plutôt à en bricoler un collage inspiré et à le balancer à ses contemporains qui n’ont pas les a priori historiques ici mentionnés. La finesse des arrangements et de la réalisation en impressionnera plus d’un, l’exécution de cet exercice de style est tout simplement impeccable : Blaze Velluto y assure guitare, clavier, voix et textes psychédéliques à souhait, Guillaume Chiasson se trouve à la basse (sans compter l’enregistrement et le mixage), Jean-Étienne Collin-Marcoux et Tonio Morin-Vargas aux percussions et chants, Little Miss Roy, Odrée Couture-Bédard et Anna-Frances Meyer aux chœurs.
