Même si on a l’habitude d’entendre l’artiste à la voix cristalline explorer différents genres musicaux – notamment lors de ses prestations solos où elle livre des versions acoustiques de chansons connues – la première écoute de The Darkest Skies Are The Brightest peut être rebutante. Bonne nouvelle, ça ne dure pas. Une fois qu’on met de côté nos à priori et nos attentes et qu’on prête à attention aux textes très personnels (sur la solitude et la perte) écrits par la chanteuse et guitariste, on se dit qu’ils n’auraient probablement pas eu autant d’impact sur du metal. Depuis son départ du groupe metal gothique The Gathering en 2007, l’artiste a multiplié les collaborations avec Devin Townsend (entre autres), fondée la formation rock progressif The Gentle Storm et le collectif métal progressif Vuur, en plus de lancer plusieurs disques solos pop-rock. Ce n’est donc pas une surprise totale d’entendre des mélodies tranquilles habillées par des orchestrations de cuivres, de cordes et de percussions sur The Darkest Skies Are The Brightest. En plus des influences folk, alt-country et americana qui foisonnent sur ce 23e album en carrière, on retrouve une touche de flamenco sur Survive. Bref, à partir du moment où on accepte le fait que le disque s’éloigne des chemins déjà empruntés par Anneke van Giersbergen, il est facile de l’apprivoiser et de se laisser porter par la belle voix de la chanteuse.
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