Quand la musique électronique rencontre le 7e art. Les grands que sont Laurent Garnier et Saycet ont placé méticuleusement leurs notes sur les images d’un documentaire animalier. Le Roi bâtard raconte la vie d’un jeune lion né d’une union illicite entre deux meutes ennemies. Celui-ci devra les réunir pour faire face à un ennemi commun. Au travers de cette merveilleuse bande sonore, il est facile de s’imaginer le scénario qui se dessine. L’union des deux forces électroniques est assez exaltante et palpitante. Beaucoup de volupté et de douceur sonores à la naissance de ce futur roi, et d’une profonde noirceur auditive quand il s’agit de tuer pour se nourrir. Beaucoup de contrastes et de changements de rythme dans cette bande sonore qui, si l’on ferme les yeux, arrive à nous transporter et imager la vie de ce roi de la savane. Le travail mélodique de Garnier et Saycet est recherché, pour exemple Huntress. L’utilisation de divers instruments, comme le xylophone, en atteste. Ou encore le son sourd des tambours et des maracas lors d’une course-poursuite avec une girafe. A l’image du lion et de la savane qui ne font qu’un, l’esthétisme des images du Roi bâtard joue un rôle prépondérant dans la mise en valeur de la trame sonore (et vice versa). L’union fait la force sur terre comme sur disque, et pour le meilleur.
