« It is time to rebel », conclut la célébrissime militante Greta Thunberg dans un discours cité en avant-propos de l’opus Notes on a Conditional Form. The 1975 démarre sur les chapeaux de roue avec un punk rock bien senti et… nous voilà déjà ailleurs. Bifurcations, virages à 180 degrés, disjonctions, entrecroisements et surimpressions caractérisent ce quatrième album studio admiré par les uns et décrié par les autres. Établi à Manchester, le groupe anglais a fait sa marque par sa capacité à maîtriser une variété impressionnante de pop d’autres styles plus nichés. Du punk rock, on passe tour à tour à la soul pop, aux orchestrations modernes pour trames cinématographiques, à la country, à la pop housy, à la power-pop aux accents grunge, au folk orchestral de facture indie, à la pop FM. Pour la plupart, les imitations sont parfaites et illustrent la très solide culture pop de leurs interprètes – Mathew Healy , guitares et voix, Adam Hann, guitares, Ross MacDonald, basse, George Daniel, batterie – sans compter celle de leurs collaborateurs FKA Twigs, Phoebe Bridgers, Tim Healy et Cutty Ranks. Plutôt que de reprendre tour à tour Justin Timberlake, Justin Bieber, Sufjan Stevens, The Weeknd, Michael Jackson, Green Day, Hans Zimmer, Phil Collins, Diplo ou Skrillex, The 1975 compose à la manière de ses influences sans s’en écarter d’un iota, sans y apporter une touche particulière. La personnalité du band consiste à une sorte de saute-moutons stylistique haut de gamme, voilà la différence entre cette formation et un cover band de très bon niveau. Voilà aussi une preuve supplémentaire qu’on peut embrasser à la fois les cultures pop, rock, soul et électro. Alors? Qui trop embrasse mal étreint ? Assiste-t-on au déploiement d’un imprévisible savoir-faire éclectique de musiques hautement prévisibles?
Tout le contenu 360
Interview jazz
FIJM | La saxophoniste et chanteuse Camille Thurman, trésor caché de Montréal
Par Alain Brunet
Critique de concert classique occidental/classique
Festival de Lanaudière | Bruckner et Payare : bâtisseurs de cathédrales
Par Frédéric Cardin
Critique de concert classique occidental/classique
Festival de Lanaudière | Magistrale ouverture
Par Alexandre Villemaire
Critique d'album classique occidental/classique 2025
Ravel Complete Works for Solo Piano – Jean-Efflam Bavouzet
Par Louis Caron
Interview Afrique
Nuits d’Afrique | Fulu Miziki Kolektiv à la recherche de nouveaux sons
Par Michel Labrecque
Critique de concert jazz
FIJM | Pour le centenaire d’Oscar Peterson, le plus célèbre Montréalais du jazz
Par Alain Brunet
Interview électronique/classique occidental/classique
FIJM | Jean Michel Blais & Lara Somogyi : fruits du désert
Par Alain Brunet
Critique de concert expérimental / contemporain/jazz
FIJM | Fievel is Glauque au dessert… Chargé!
Par Alain Brunet
Interview soul/R&B/jazz
FIJM | Alexis Lombre et l’Esprit Saint dans le South Side de Chicago
Par Alain Brunet
Critique de concert americana
FIJM | Concert apothéose d’Allison Russell dans sa ville natale
Par Michel Labrecque
Critique de concert
FIJM I Le mieux habillé, le plus possédé : Fantastic Negrito stupéfie la scène Rogers
Par Stephan Boissonneault
Interview Afrique/Hip Hop/jazz/soul/R&B
Nuits d’Afrique | Immersion dans l’univers de Stogie T
Par Michel Labrecque
Critique de concert
FIJM | Men I Trust brille de tous ses éclats sur la place des Festivals
Par Marilyn Bouchard
Critique de concert jazz
FIJM | Anomalie et Lettieri : nouvelle amitié musicale naît devant nous, en temps réel
Par Harry Skinner
Critique de concert jazz
FIJM | Linda May Han Oh, modèle pour les femmes contrebassistes
Par Alain Brunet
Interview latino/rock
Nuits d’Afrique | La Chiva Gantiva vue par Rafael Espinel
Par Michel Labrecque
Critique de concert soul/R&B/hip-hop/jazz
FIJM | Thundercat, félin en pleine liberté
Par Jacob Langlois-Pelletier
Critique de concert jazz