Venant de Guadalajara, le groupe Uay tire son nom du mot maya pour enchantement ou sortilège. Les éléments de base de leur sorcellerie psychédélique à contours flous sont les lignes de basse ondulantes de Rodrigo « Chaka » Torres, une abondance de percussions à main, quelques effets sonores supplémentaires pour ajouter un petit côté hallucinatoire et, bien sûr, la guitare de Francisco « Oby » Lopez, qui brille, frissonne, croasse comme un corbeau et plane comme un aigle, un condor ou quelque oiseau mystique. Avec des tempos lents et un souci d’éviter les distorsions excessives, ainsi qu’une saveur folk mexicaine prononcée, Torres et Lopez (également cofondateurs du festival de rock psychédélique Mexicadelia, en pause cette année, bien entendu) donnent à l’auditeur tout le loisir d’apprécier les nombreuses petites subtilités dont sont serties les cinq très agréables pièces de ce premier album (exception faite d’Almohada, un inutile débordement bruyant à la toute fin de l’album).
