Après Schubert et Bach, c’est Mozart qui reçoit cette fois l’attention de la flûtiste Nadia Labrie dans sa série des Flûte Passion, chez le label Analekta. Le mot élégance vient tout de suite à l’esprit, puis raffinement, agilité et même une certaine allégresse dans les tempi et les articulations adroitement rendues par la soliste et ses collègues, Antoine Bareil au violon, Isaac Chalk à l’alto et Benoît Loiselle au violoncelle. C’est peut-être un cliché, mais c’est de la musique qui fait du bien, juré craché. Parce que les risques de delirium traumatique induit par une surdose de confinement et de téléconférences sont réels, parce que après s’être défoncé avec des études de Ligeti ou les géniales extravagances hispides du Calgarien Chad Vangaalen (cliquez pour en savoir plus), parce que après tout ça donc, la galanterie inspirée de Mozart ne peut qu’apporter ce qu’il faut de contraste équilibrant. C’est fort bien joué, bien enregistré, alors que demander de plus?
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