hip-hop

MC Phylis et Maxime Robin : «Twilight»

par Rupert Bottenberg

Certains artistes font des disques pour fracasser des records de vente. D’autres ont beau en faire, ils restent cassés. Le beatmaker montréalais Maxime Robin, maître du jam à la Dollarama, et son partenaire de placement MC Phylis, sont bien moins que millionnaires, comme ils l’ont clairement indiqué dans la série de mixtapes qu’ils ont produite au cours de dix dernières années – Bling de pauvre, Mix de pauvre, Epopée de pauvre, vous voyez le genre.

« Bling de pauvre, explique Mc Phylis, est le titre du premier mixtape que moi et Max avons fait ensemble en 2010. Du coup, ç’a marqué le concept du band : prendre le prestige du “bling bling” hip-hop, pis le faire avec une attitude punk pauvre.

À partir de là, moi et Max, on a un peu trop trippé, pis on a décidé de faire un maximum de mixtapes avec ce concept. La formule basic hip-hop, beatmaker-emcee, nous plaît bien et représente bien un secteur plus underground de la culture hip-hop keb qui est un peu négligé de nos jours. »

Un de leurs morceaux, Twilight, de 2012, vient de refaire surface sous la forme d’une vidéo d’animation qui donne à la pièce originale un beau poli. On dirait une réflexion surréaliste sur l’ambiance qui entoure la pandémie, assez surréaliste en soi, mais MC Phylis admet que celle-ci n’est peut-être pas aussi honorable qu’elle en a l’air.

« La toune est l’histoire vraie, raconte-t-il, d’une angoisse de weed que j’ai eue sur Sainte-Cath cette année-là. Pour ajouter à l’absurde, fallait que je croise un vieux chum qui m’avait pas vu depuis longtemps. »

Il y a quand-même un rapport entre la COVID et le retour de Twilight.

« Le réalisateur s’appelle Matthieu Bonnier, poursuit MC Phylis. C’est un fan-ami du milieu cinéma-télévision, bien sympathique, qui a une passion bien bénévole pour les artistes underground loufoques de notre genre. Il y a cinq ou six ans, il m’a écrit pour m’annoncer de la manière la plus simple du monde qu’il travaillait tranquillement un clip d’animation pour une toune de McPhylis et Max Robin. Ce qui est super-excitant vu que Bonnier est un professionnel. Il a d’ailleurs travaillé sur un clip de Claude Bégin, entre autres. Tout ça gratuitement.

Faque deux ans plus tard, aucune news du clip, et quand j’en parle à Bonnier, il semble un peu désespéré. Le gars est vraiment occupé par sa carrière en post-production. Alors moi et Max avons fait le deuil de voir ce clip un jour. Et voilà que grâce au COVID, Matthieu Bonnier a trouvé le temps de compléter ce magnifique projet. La toune, datant de 2012, sonnait un peu trop le cul pour la qualité visuelle du clip. J’ai alors décidé de la re-rec pour avoir une meilleure qualité de son. Et voilà, on a reçu un hostie de beau cadeau qui n’aurait sûrement jamais vu jour sans la pandémie! »

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