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M / NM : La Grande Nuit et le GRMS, médiation nocturne

Interview réalisé par Alain Brunet
Genres et styles : expérimental / contemporain

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Le GRMS, soit le Groupe de Recherche sur la Médiatisation du Son, les organismes Hexagram, matralab et CRCCO font équipe avec la SMCQ afin d’y produire série La  Grande Écoute et sa Grande Nuit 2023, dans le contexte du festival MNM (Montréal Nouvelles Musiques) et de la 20e Nuit Blanche.

S’inscrivant dans thématique du MNM 2023, Musique(s) et spiritualité aujourd’hui, le colloque du 24 février propose son angle : Musique et transcendance à l’ère du post-humanisme : Nouvelles avenues et  continuité. On imagine les discussions menées sur le rapport entre création humaine et intelligence artificielle… Bienvenue dans le post-humanisme!

La réflexion précède ainsi le programme La Grande Nuit (l’instrument et l’humain en mutation) qui a lieu gratuitement dans la soirée du samedi 25 février, fin PM, jusqu’aux aux petites heures du 26. À l’Agora Hydro-Québec – Cœur des sciences – UQAM les protagonistes de La Grande Nuit mettront en valeur la recherche-création des membres du GRMS, du réseau Hexagram et de leur périphérie artistique. Pas moins d’une trentaine d’artistes s’y succéderont.

À l’instar de plusieurs de ses collègues, Simon-Pierre Gourd est à la fois créateur, chercheur, médiateur culturel, pédagogue. Lui et ses collègues du GRMS qu’il dirige, issus de différentes universités, travaillent sur le son « en tant que média de création ». Ils tentent ainsi de « saisir la façon la plus globale possible la réalité sonore sous ses différents aspects – manifestations sociales, médiatiques, artistiques, utilitaires, etc. Invité par PAN M 360 à nous faire le topo de La Grande Nuit, il s’exécute brièvement.

PAN M 360 : Cette approche du GRMS existe-t-elle depuis un moment?

SIMON-PIERRE GOURD : Nous sommes actifs depuis 2019, partenaires avec la SMCQ pour différents événements. Nous sommes des chercheurs de l’UQAM, Concordia, et nous avons aussi un groupe affilié au Mexique – à Morelia. À l’origine , on était quatre chercheurs qui voulaient faire quelque chose de dynamique, de rester en contact dynamique avec les créateurs et nos étudiants, communauté locale ou invités internationaux. On avait envie de travailler ensemble sans attendre les subventions, parce qu’on en avait vraiment envie. On ne voulait pas de vase clos universitaire, on voulait être avec tout le milieu. Nous somme donc arrivés avec cette de cette proposition là d’une nuit complète dans le contexte de la Nuit blanche. Nous nous associons ainsi pour une 4e fois pour avec la SMCQ. Avec les gens du milieu, les profs, les étudiants, les créateurs, les invités internationaux tout le monde y est réuni.

PAN M 360 : Le noyau organisateur est-il constitué surtout de profs?

SIMON-PIERRE GOURD : Oui mais plusieurs d’entre nous sommes aussi des compositeurs – Ricardo Dal Farra, Éric Létourneau, moi-même ou Sandeep Bagwati. Ce dernier se produit avec des étudiants de l’ensemble de percussions de l’université de Toronto, le tout axé sur des objets du quotidien et intégré à de nouvelles technologie. Nous avons des invités internationaux telle la compositrice autrichienne Élizabeth Schimana, qui est une pionnière de l’électroacoustique et qui présente une pièce d’une quarantaine de minutes axée sur les sons très graves. Ou encore avons-nous invité le Mexicain Rodrigo Sigal, qui présente Brain in Pulse. On permet aux étudiants de venir présenter leurs travail. On s’associe également à des créateurs comme Jean-François Laporte de Totem électroacoustique. On s’est associé avec Jean-François pour lui permettre de faire jouer des pièces qu’il a sélectionnées et il y aura un jury sur place qui choisira des gagnants en direct. On a toujours un petit quelque chose chaque année! Il y aura aussi une œuvre de projection architecturale avec deux DJ performers et deux violoncellistes dont Claude Lamothe, intitulée Sous des flots incertains de Jean Décarie, Dany Beaupré et Margot Ricard. Une autre œuvre impliquant plusieurs compositeurs/chercheurs, Listening to Our Voice Experience, porte sur qui entend des voix, pour qui ce peut être un problème clinique de santé mentale ou encore se trouve dans des situations où le cerveau peut produire cette illusion. Par la suite, on aura droit à la diffusion d’œuvres acousmatiques.

PAN M 360: Vous faites donc de la médiation culturelle nocturne hihi !

SIMON-PIERRE GOURD: Effectivement ! La meilleure médiation culturelle, c’est de mettre les gens au cœur de l’expérience musicale.

POUR ASSISTER GRATUITEMENT À LA GRANDE NUIT, PRÉSENTÉE À L’AGORA HYDRO-QUÉBEC – Cœur des sciences – UQAM PAR LE GRMS ET LA SMCQ DANS LE CADRE DE MONTRÉAL / NOUVELLES MUSIQUES, C’EST ICI

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