Le mot latin « cantus » désigne le chant et l’expression « descant » signifie une mélodie tracée dans le registre aigu, généralement chantée ou jouée au-dessus d’une mélodie de base. Voilà un procédé polyphonique à deux voix mis au point à une lointaine époque, soit en France et en Italie il y a près d’un millénaire. Inspirée par ce concept très ancien, Sarah Davachi propose 17 pièces contemplatives, méditatives, sensuelles, propices au recueillement et à la relaxation. Sauf exceptions, le nouveau projet de la Californienne évoque de prime abord la musique sacrée des époques baroque et pré-baroque… ce qui n’est pas exact lorsqu’on s’y penche attentivement. L’usage fréquent des orgues à tuyaux mène à cette perception, mais on a tôt fait de réaliser que la linéarité minimaliste des propositions, la nature de leurs structures harmoniques et la surimpression d’autres sources électroniques ou instrumentales (mellotron, piano, synthétiseur modulaire, chant) témoignent d’une pensée compositionnelle vraiment actuelle. Cela étant dit, on observe aussi que ces œuvres de la musicienne sont très peu dissonantes, souscrivent généralement aux échelles mélodiques pré-contemporaines. Or, leur traitement textural n’a finalement que très peu à voir avec le Moyen-Âge ou la Renaissance. Depuis quelques années, d’ailleurs, force est d’observer que l’orgue effectue un retour en force dans le monde de la musique contemporaine (instrumentale ou électronique); Sarah Davachi s’inscrit assurément dans cette mouvance comme, par exemple, la compositrice canadienne Kara-Lis Coverdale. Encore une fois, on constate l’étonnante affinité de la musique ancienne avec la musique contemporaine, Sarah Davachi en fournit une preuve lumineuse.
Tout le contenu 360
Interview Afrique/americana/jazz/Océan Indien/soul/R&B
The TWO, un duo blues improbable
Par Sandra Gasana
Critique de concert classique occidental/classique/jazz
Soir de jazz symphonique à Laval
Par Alain Brunet
Critique de concert jazz
Big Band de l’Université de Montréal et Marcus Printup : de la grande visite et du très bon jazz
Par Michel Labrecque
Interview classique
OSM | La programmation 2025-26 présentée par la direction: faites vos choix!
Par Alain Brunet
Interview pop/expérimental / contemporain/rock
Critique Love… minerais critique dans le sous-sol montréalais
Par Marilyn Bouchard
Critique d'album folk/americana/rock 2025
Laurence Hélie – Tendresse et bienveillance
Par Simon Gervais
Interview Chanson francophone/pop
Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond
Par Marilyn Bouchard
Interview classique occidental/classique/jazz
Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique/électronique
Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Chanson francophone/pop 2025
Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit?
Par Marilyn Bouchard
Interview Chanson francophone/pop
Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction
Par Marilyn Bouchard
Interview électronique/expérimental/expérimental / contemporain/Experimental