pop orchestrale

OSM | Le retour magistral de Half Moon Run à la Maison… symphonique

par Marilyn Bouchard

Les 15 mai à la Maison symphonique avait lieu la dernière de 3 représentations de ce retour de Half Moon Run auprès de l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction d’Adam Johnson.

La soirée a commencé sur Everyone’s Moving Out East, richement accompagnée par la totalité de l’orchestre. La planante 9beat  a suivi au rythme des percussions brillamment enrichies, auxquelles se sont ajoutées délicatement les chœurs féminin et les violons, amplifiant la lumière de l’épopée musicale, qui s’est terminée nettement au moment du climax, sous les acclamations de la foule. 

On est redescendus pour Goodbye Cali, avec les gars qui se promenaient sur la scène avec de grandes enjambées au rythme de la promenade et qui s’est terminée sur les partitions de piano qui s’entrelaçaient, versant dans le jazz.  Crawl Back In a ensuite ouvert, tout en douceur, seulement à la guitare sèche et à la voix appuyés par les violons, évoluant rapidement vers plus de complexité. On s’est retrouvé suspendus pour un moment dans le temps avec eux.

Tout de suite après, moment fort de la soirée, How Come My Body, une de mes préférées, est devenue complètement déchaînée avec les percussions et les contrebasses qui alourdissaient l’atmosphère et les chanteuses venant densifier les refrains. 

Razorblade et Loose Ends ont été présentées de manière entraînante et rythmée où les cuivres et plus particulièrement le trompettiste solo Paul Merkelo, pouvaient investir tout leur espace.  You won’t (look me in the eyes)  était vraiment bien accompagnée par les violons, nous surprenant avec un magnifique solo de Marianne Dugal notamment, et enveloppée par les harmonies vocales féminines alors que l’atmosphérique Another Woman s’est presque rapprochée du rock progressif/alternatif de Muse avec l’orchestre et une abondance de staccatos. On a une droit à une version riche et profonde d’ It’s true, sur laquelle les contrebasses ont décuplé le potentiel dramatique de la chanson, ainsi qu’à celles de Grow Into Love et Then Again ornées de violons qui se superposaient, entre pizzicatos et legatos qui remplissaient les airs.

L’attendue Full Circle s’est amorcée au rythme des percussions savamment exécutées par Serge Desgagnés, il faut dire que c’était la chanson parfaite pour mettre en lumière cet angle de l’arrangement orchestral et a vite progressé vers une des orchestrations les plus magistrales de la soirée.Call me in the afternoon, accueillie chaleureusement par le public, s’est quant à elle distinguée par son duo de guitares électrisant au devant de la scène. Se sont ensuite enchaînées  I can’t figure out what’s going on  et She wants to know you can let go, débutant sur une introduction de flûtes et de hautbois, rapidement accompagnés par les autres vents, qui n’était pas sans rappeler Tchaïkovsky. Le rappel,  Sun leads me on ,  a terminé magnifiquement la soirée en commençant avec Devon, Conner et Dylan qui sont montés trouver le chef sur la plateforme centrale afin de livrer en choeur, autour du même micro, la dernière chanson. Ils ont progressivement été joints par les chanteuses, les flûtes, haut-bois et clarinettes pour un crescendo final qui nous a laissé avec la tête remplie de musique.
Tout au long du spectacle, les arrangements sensibles et remarquables de Blair Thompson ont délicatement fait briller les points forts des compositions d’Half Moon Run. Un spectacle senti, bien calculé et extraordinairement bien exécuté, conduit de main de maître par Adam Johnson. Si vous n’y étiez pas, vous avez manqué un MOMENT

Crédit photo : Antoine Saito

Balkans / chant choral

Envoûtante Croatie chorale au Centre des musiciens du monde

par Frédéric Cardin

Je fréquente assidûment les Concerts intimes du Centre des musiciens du monde (CMM), depuis le tout premier en janvier dernier. Ils sont tous excellents, présentant chaque fois des artistes de grande qualité, installés à Montréal pour sa vitalité culturelle et, ce faisant, enrichissant cette dernière de manière exceptionnelle, grâce aux sonorités traditionnelles et raffinées venues du Rwanda, de la Syrie, de la Mongolie, de l’Iran, du Pérou, etc. Si je connais assez bien tous les artistes jusqu’ici présentés (et à venir) dans la série, une exception était sur scène hier soir : l’ensemble vocal Sava, dont je ne supposais pas l’existence jusqu’à tout récemment. J’ai été tellement séduit que je devais vous en parler.

Sava est un quatuor vocal entièrement féminin consacré aux chants polyphoniques traditionnels des Balkans. Pour ce concert, Sava a traversé une partie du répertoire issu spécifiquement de la Croatie, avec des chants profanes et religieux. Cette performance, derrière l’autel de l’église Saint-Enfant Jésus (dans une jauge hyper intime, donc) m’a totalement bouleversé. La faute à l’effet de surprise, de un, mais aussi à l’exceptionnelle qualité vocale des quatre interprètes, Antonia Branković, Dina Cindrić, Sara Rousseau et Sarah Albu (cette dernière également l’une des plus excitantes voix récentes en musique contemporaine et avant-gardiste de la métropole). Dans l’acoustique parfaite de l’endroit, les séduisants frottements de tierces, de quartes et de quintes des quatre voix ont produit un effet vibratoire bienfaisant sur le public réuni, et sur votre humble chroniqueur, comme transporté dans le temps et l’espace, dans une Dalmatie ancienne et parfaitement authentique. 

Je ne sais pas si les dames se produisent souvent en concert, mais elles ont intérêt à le faire! Et si jamais la chose vous intéresse, sachez que l’ensemble est issu des cours de musique de toutes sortes disponibles au CMM! 

ÉCOLE DE MUSIQUE DU CENTRE DES MUSICIENS DU MONDE

alt-folk / Alternative / indie pop

Rainbow Kitten Surprise au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Originaire de la ville universitaire de Boone, nichée dans les montagnes Blue Ridge en Caroline du Nord, Rainbow Kitten Surprise propose un mélange fervent de pop indie lumineuse et de folk-rock sincère, porté par des harmonies soignées. Leur combinaison de maîtrise instrumentale et d’influences jam band leur a permis de se bâtir une solide base de fans. Après quelques sorties indépendantes, le groupe signe avec Elektra pour publier son deuxième album complet, How To: Friend, Love, Freefall, en 2018. Une année de tournée intensive suit, menant à l’album live RKS! Live from Athens Georgia en 2021. Après plusieurs années consacrées aux singles, Rainbow Kitten Surprise fait son retour en 2024 avec le double album ambitieux Love Hate Music Box, qui brouille les frontières entre les genres.

Hailing from the Blue Ridge Mountain college town of Boone, North Carolina, Rainbow Kitten Surprise play a fervent mix of bright indie pop and earnest, harmony-driven folk-rock. Their mix of tight instrumental chops and jam band finesse helped earn them a strong grassroots following and, after a couple of indie releases, they signed with Elektra to issue their second full-length, How To: Friend, Love, Freefall, in 2018. A year of heavy touring followed and yielded the 2021 concert album RKS! Live from Athens Georgia. After focusing on singles for several years, Rainbow Kitten Surprise returned in 2024 with the ambitious, genre-blurring double album Love Hate Music Box.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI! (20 MAI)

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Ce contenu provient d’AllMusic et est adapté par PAN M 360

baroque / classique

Les Violons du Roy : Chaconnes et passacailles avec Bernard Labadie

par Rédaction PAN M 360

Bernard Labadie propose un brillant programme de musique italienne, française et anglaise, mettant en lumière ses propres arrangements de deux chefs-d’œuvre baroques réalisés spécialement pour Les Violons du Roy : la monumentale Passacaille et fugue en do mineur de Bach et la poignante Chaconne en fa mineur de Pachelbel.

Bernard Labadie offers a brilliant programme of Italian, French and English music featuring his own arrangements of two Baroque masterpieces especially made for Les Violons du Roy: Bach’s monumental Passacaglia and Fugue in C minor and Pachelbel’s poignant Chaconne in E minor.

Programme

H. PURCELL
Chaconne en sol mineur, Z.730
J.-B. LULLY
Chaconne (Phaëton)
J.S. BACH
Passacaille et fugue en do mineur, BWV582 (arr. B. Labadie)
J. PACHELBEL
Chaconne en mi mineur (arr. B. Labadie)
F. GEMINIANI
Concerto grosso n°12 La Follia (d’après Corelli)

Program

H. PURCELL
Chaconne in G Minor, Z.730
J.-B. LULLY
Chaconne (Phaëton)
J.S. BACH
Passacaglia and Fugue in C Minor, BWV582 (arr. B. Labadie)
J. PACHELBEL
Chaconne in E Minor (arr. B. Labadie)
F. GEMINIANI
Concerto grosso No.12 La Follia (after Corelli)

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rap français / trap

SDM au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Né à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, le 28 novembre 1995, Beni Mosabu, alias SDM, émerge sur la scène rap hexagonale en 2020. Le jeune artiste s’affirme d’emblée avec une trap racée, un flow assuré et des textes subversifs. Surtout, il bénéficie de l’appui de rappeurs qui font autorité comme le jeune PLK avec qui il enregistre « Jack Fuego » ou Booba, qui pose sa voix et multiplie les punchlines sur « La Zone ». Ce dernier va d’ailleurs plus loin en le parrainant et en le signant sur son label musical 92i, distribué par Universal. Il rejoint ainsi Bramsito et Dixon. En 2021 sort son premier album Ocho sur lequel viennent notamment l’épauler des valeurs sûres de la scène rap hexagonale comme Bramsito, Koba LaD, PLK ou encore son mentor Booba sur le titre « Daddy ». Un an plus tard, il convie Green Montana, Niska ou encore Tiakola à l’occasion de l’enregistrement de son second projet Liens du 100, qui se hisse à la troisième place des charts français.

Born in Meudon, Hauts-de-Seine, on November 28, 1995, Beni Mosabu, known as SDM, emerged on the French rap scene in 2020. The young artist quickly made a name for himself with a sharp trap sound, confident flow, and subversive lyrics. He gained the support of influential rappers such as PLK, with whom he recorded « Jack Fuego, » and Booba, who featured on the track « La Zone » and went further by signing him to his label 92i, distributed by Universal. SDM joined artists like Bramsito and Dixon. In 2021, he released his debut album Ocho, featuring prominent figures from the French rap scene, including Bramsito, Koba LaD, PLK, and his mentor Booba on the track « Daddy. » A year later, he enlisted Green Montana, Niska, and Tiakola for his second project Liens du 100, which reached third place on the French charts.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI! (15 MAI)

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Alternative / metal industriel

Ministry au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Ministry est l’un des groupes de rock industriel les plus influents et populaires, injectant de fortes doses d’agressivité punk et de riffs de guitare heavy metal tonitruants dans des rythmes électroniques chargés d’échantillons. Avant que Nine Inch Nails ne devienne grand public, Ministry a fait plus que tout autre groupe pour populariser le genre, séduisant les fans de metal et d’alternatif au-delà du cercle restreint des adeptes de l’industriel. Cela ne signifie pas pour autant que Ministry propose un son commercial ou accessible : leur musique est intensément abrasive, martelante et répétitive, avec une importance parfois égale accordée aux échantillons, synthétiseurs et effets sur bande qu’aux guitares et voix distordues. Cependant, que ce soit en studio ou sur scène, le groupe produit un son écrasant qui surpasse la plupart de ses contemporains des genres musicaux agressifs. De plus, le fondateur et leader Al Jourgensen confère au groupe une aura plus stylisée et théâtrale que d’autres groupes industriels, souvent plus anonymes en comparaison avec son look de cowboy/biker vêtu de cuir et les tactiques choc de vidéos comme « N.W.O. » et « Just One Fix ». Ministry a débuté au début des années 1980 comme groupe de synth pop, avec le classique des clubs gothiques « (Every Day Is) Halloween » annonçant la direction plus sombre et agressive que prendrait bientôt leur musique. Psalm 69, certifié platine en 1992, a représenté l’apogée de leur popularité, et le son du groupe s’est rapproché du metal avec Filth Pig en 1996 et Houses of the Molé en 2004, l’un des nombreux albums visant directement le président George W. Bush de l’époque. Malgré plusieurs annonces de séparation, Ministry a continué, tournant sporadiquement et sortant des albums comme Hopiumforthemasses en 2024.

Ministry is one of the most influential and popular industrial rock groups, injecting large doses of punky, over-the-top aggression and roaring heavy metal guitar riffs into sample-heavy electronic rhythms. Until Nine Inch Nails crossed over to the mainstream, Ministry did more than any other band to popularize the genre, finding favor with metal and alternative audiences outside of industrial’s cult fan base. That’s not to say Ministry have a commercial or generally accessible sound: they are unremittingly intense, abrasive, pounding, and repetitive, and not always guitar-oriented (samples, synthesizers, and tape effects are a primary focus just as often as guitars and distorted vocals). However, both live and in the studio, they achieve a huge, crushing sound that puts most of their contemporaries in aggressive musical genres to shame; plus, founder and frontman Al Jourgensen gives the group a greater aura of style and theater than other industrial bands, who seem rather faceless when compared with Jourgensen’s leather-clad cowboy/biker look and the edgy shock tactics of such videos as « N.W.O. » and « Just One Fix. » Ministry started in the early 1980s as a synth pop band, with the goth club classic « (Every Day Is) Halloween » pointing to the darker, more aggressive direction their music would soon take. 1992’s platinum-selling Psalm 69 represented the peak of Ministry’s popularity, and the band’s sound moved closer to metal with the 1996 follow-up Filth Pig and 2004’s Houses of the Molé, one of several albums aimed specifically at then-President George W. Bush. Despite several announcements that the band was breaking up, Ministry have soldiered on, touring sporadically and releasing albums such as 2024’s Hopiumforthemasses.

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classique / folk-rock / indie pop

OSM : Le retour d’Half Moon Run à l’OSM

par Rédaction PAN M 360

La première rencontre musicale entre le célèbre groupe montréalais Half Moon Run et l’OSM fut remarquable et mémorable. Les artistes se donnent à nouveau rendez-vous sur la scène de la Maison symphonique pour une expérience musicale inédite et originale. Venez vibrer au son des harmonies vocales uniques de Devon Portielje, Conner Molander et Dylan Phillips, sous la direction d’Adam Johnson!

The celebrated Montreal band Half Moon Run’s first appearance with the OSM was an outstanding and memorable event. The band’s artists reconvene onstage at the Maison symphonique to deliver a new and inventive musical experience. Enjoy the sounds of unique harmonies as sung by Devon Portielje, Conner Molander and Dylan Phillips, under the direction of Adam Johnson!

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post-rock / shoegaze / space rock

A Place to Bury Strangers au Ritz PDB

par Rédaction PAN M 360

Le projet d’Oliver Ackermann, A Place to Bury Strangers, combine shoegaze, space rock et bien plus dans une musique à la fois assourdissante et souvent belle. Malgré de fréquents changements de formation, la détermination d’APTBS à produire un son puissant, avec des bruits de pédales et une attitude ardente, est restée intacte, passant des sons shoegaze classiques de leur premier album éponyme sorti en 2007 aux expérimentations bruitistes et électroniques d’albums comme Transfixiation (2015) et Pinned (2018). Dans les années 2020, A Place to Bury Strangers est revenu à ses racines bruyantes, les adoucissant avec de la mélodie sur See Through You (2022), avant de les pousser à des extrêmes envahissants sur Synthesizer (2024).

The project of Oliver Ackermann, A Place to Bury Strangers combines shoegaze, space rock, and more into blisteringly loud but often beautiful music. Despite frequent lineup changes, APTBS’ dedication to volume, pedal-stomping sounds, and smoldering attitude remained as they moved from the classic shoegaze sounds of their 2007 self-titled debut to the noise and electronic experiments of albums like 2015’s Transfixiation and 2018’s Pinned. In the 2020s, A Place to Bury Strangers returned to their noisy roots, leavening them with melody on 2022’s See Through You and taking them to engulfing extremes on 2024’s Synthesizer.

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classique occidental / musique contemporaine

Nouvel Ensemble Moderne : un vif éloge aux textures réussi

par Alexandre Villemaire

Pour conclure sa première saison comme directeur artistique du Nouvel Ensemble Moderne, Jean-Michaël Lavoie a présenté un programme axé sur deux figures incontournables de la scène internationale en musique contemporaine, Kaija Saariaho (1952-2023) et Pierre Boulez (1925-2016), complété par une création du compositeur québécois Nicolas Gilbert.

Contextualiser des œuvres de musique contemporaine peut parfois s’avérer périlleux hormis pour les aficionados et les habitués de ces ensembles et de ces concerts. Pour rendre plus accessible et préparer l’auditeur à ce qui allait être présenté dans la salle Pierre-Mercure, une activité de médiation était offerte avant le concert, pendant l’entracte et à la fin. Le public était invité respectivement à écouter des extraits des trois œuvres aux programmes tout en touchant à l’aveugle différents objets aux textures diverses et à l’associer à l’œuvre de leur choix, s’interroger sur ce qu’est l’appel intérieur et à la fin de la soirée, comparé leur première impression et revenir sur celles-ci s’il en sentait le besoin.

L’appréciation des œuvres ne passe donc plus uniquement par une écoute stricte, mais par une mise en relation, une question ou une interrogation sur la perception. Un moyen ludique et sans prétention qui ne demande pas une compréhension approfondie des formes, du langage ou des techniques, mais qui fait appel au ressenti et au sens des personnes. À voir le certain engouement et la participation honorable du public, ce type d’activité, qui marque depuis déjà quelques années les débuts de concert, est à conserver.

Le concert démarre donc dans l’intime avec Cendres de la compositrice finnoise Kaija Saariaho. On y retrouve Francis Perron au piano, Julie Trudeau au violoncelle et Jeffrey Stonehouse à la flûte. La pièce tresse un dialogue entre les trois instruments, chacun essayant à différents moments de coexister. Saariaho travaille avec les textures des différents instruments, notamment par l’emploi de techniques de jeu étendues (sul tasto, flatterzunge, etc.) L’œuvre s’ouvre sur un grondement sourd de violoncelle qui se fond dans le timbre des cordes du piano qui ont été grattées. Les trois instruments se rejoignent par moment dans des points d’ancrage texturaux, pour ensuite reprendre leur dialogue exprimé sous différentes formes idiomatiques.

Commande initiée par la prédécesseur de Jean-Michaël Lavoie et fondatrice du NEM Lorraine Vaillancourt, L’appel intérieur de Nicolas Gilbert se présente comme un concerto pour cor solo et ensemble. Ici encore, on assiste à un jeu de texture et de timbre avec des échanges entre le cor et l’orchestre et un développement musical dynamique et engageant où le soliste Jocelyn Veilleux rivalise de virtuosité technique avec son instrument. 

Comme œuvre maîtresse occupant toute la deuxième partie du concert Dérive 2 de Boulez est une des œuvres les plus connues du compositeur, dont l’année 2025 marque son centenaire. C’est aussi une des plus exigeantes, tant pour le chef que pour les musicien·ne·s. S’en est une aussi qui est symbolique pour Jean-Michaël Lavoie, lui qui a été chef assistant de l’Ensemble intercontemporain de 2008 à 2010, et qu’il souhaitait faire avec l’ensemble montréalais. Programmé du Boulez dans un concert relève toujours d’un pari relativement audacieux, tant le langage structurel de Boulez est dense et les formes complexes. Mais, c’est un pari qui a été relevé avec brio, dynamisme et élégance. Jean-Michaël Lavoie a la très grande qualité de rendre par sa gestique le matériel musical signifiant et digeste pour le public et clair pour les instrumentistes. 

Le cadre dans lequel il bat ses mesures demeure rigide et calculé; les multiples rythmes irréguliers et les dynamiques changeantes l’exigent. Mais, alors qu’il pourrait se contenter d’une battue pratique et ergonomique – qu’on associe à d’emblée à Boulez -, celle de Lavoie est musicale, pleine d’élan, de portée et d’énergie. L’œuvre est clairement découpée en différents blocs texturaux, où dès qu’une séquence mélodico-rythmique est entamée, celle-ci devient cyclique et se répète. Cette régularité identifiable crée un point d’ancrage auditif et un repère familier auquel on s’accroche naturellement pendant le déroulement de la pièce. Combiné au spectacle visuel qu’est la performance des musiciens et de la direction signifiante de Jean-Michaël Lavoie, un œuvre que l’on pourrait qualifier d’aride, devient soudainement accessible.

En concluant la première saison de sa nouvelle direction artistique d’une telle manière, on peut sans aucun doute dire que le NEM est entre de bonnes mains.

crédit photo : Dominic Blewett pour Tam Photography

EBM / gothique / techno minimale

Psyche au Ritz PDB

par Rédaction PAN M 360

Mêlant synth-pop et rock gothique, le groupe canadien Psyche s’est forgé une solide base de fans en Europe et un statut culte dans le reste du monde grâce à son alliance entre mélodie et dramaturgie. D’abord apparu comme un projet minimal synth accompagné de performances scéniques étranges et provocantes, leur musique a progressivement évolué vers une approche plus pop, tout en conservant une atmosphère sombre et introspective. À la fin des années 90, Psyche avait pleinement embrassé son penchant pour la musique dansante, affirmant ainsi son statut de pionnier de la scène EBM et futurepop.

Combining synth pop and goth rock, Canada’s Psyche built a solid fan base in Europe and a cult following in the rest of the world with their marriage of drama and melody. Initially surfacing as a minimal synth act with a bizarre, confrontational stage show, their work gradually became more pop-minded while maintaining a dark, brooding atmosphere. By the end of the ’90s, Psyche had fully embraced their danceable side, asserting their status as godfathers of the EBM/futurepop scene.

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électronique / house / percussions

MUTEK : EXPÉRIENCE 1 à l’esplanade Tranquille

par Rédaction PAN M 360

Expérience investit l’esplanade Tranquille, au cœur de Montréal, tous les jours dès 17h avec une programmation gratuite en plein air.
Pensée comme un lieu de passage et de rassemblement, la série propose un large éventail de performances musicales, entre découvertes locales et artistes internationaux.
Elle reflète l’ouverture esthétique du festival et favorise une rencontre naturelle entre les publics, les styles et les rythmes.

MUTEK’s Expérience series takes over l’esplanade Tranquille with free open-air performances every day from 5PM.
Conceived as a gathering place, the series offers a wide range of musical performances, from local discoveries to international artists.
It reflects the festival’s aesthetic openness and encourages a natural meeting point between audiences, styles and rhythms.

Valentina Magaletti

Basée à Londres, l’artiste italienne, Valentina Magaletti, est une batteuse, compositrice et multi-instrumentiste dont l’approche inventive de la percussion brouille les frontières entre son, texture et matière. Alliant techniques traditionnelles et pratiques expérimentales, elle compose des œuvres tactiles et évolutives où le rythme devient un langage narratif. Sa pratique oscille entre jeu structuré et improvisation libre, utilisant micros de contact, objets trouvés et instruments atypiques pour révéler les qualités sonores cachées de la matière. Qu’elle joue sur une batterie en céramique ou construise des paysages rythmiques denses à partir de dispositifs modulaires, Magaletti conçoit la percussion comme un terrain d’exploration émotionnelle et intuitive.

Based in London, Valentina Magaletti is an Italian drummer, composer, and multi-instrumentalist whose inventive approach to percussion blurs the lines between sound, texture, and material. Embracing both traditional techniques and experimental practices, she creates tactile, evolving compositions that turn rhythm into a form of storytelling. Her practice draws equally from structured playing and free improvisation, often using contact microphones, found objects, and unconventional instruments to reveal hidden sonic qualities. Whether performing delicate pieces on a ceramic drum kit or building dense rhythmic worlds through modular setups, Magaletti treats percussion as a medium for narrative and emotional exploration.

Stephen Beaupré  Return

Figure incontournable de la scène électronique montréalaise, Stephen Beaupré façonne depuis plus de vingt ans une micro-house vibrante et singulière. Entre samples vocaux ciselés, rythmiques imprévisibles et synthés luxuriants, sa musique navigue entre euphorie, nostalgie et curiosité sonore.
Révélé comme moitié du duo Crackhaus avec Deadbeat (Scott Monteith), il se fait remarquer en solo avec Foe Destroyer en 2006, puis signe sur des labels de référence comme Circus Company, Wagon Repair ou Perlon. En 2010, il élargit sa démarche avec Gemmiform, projet audiovisuel immersif avec Nancy Belzile, Patrick Bernatchez et David Fafard.

A vital figure in Montréal’s electronic underground, Stephen Beaupré has spent over two decades crafting micro-house and techno with a playful yet emotional edge. Known for his intricate vocal sampling, syncopated grooves, and lush synth work, his music radiates joy, nostalgia, and experimental spirit.
Beaupré first emerged as one half of Crackhaus, the beloved duo formed with Deadbeat (Scott Monteith), before releasing his acclaimed solo debut Foe Destroyer in 2006. Since then, he’s released on labels like Circus Company, Wagon Repair, and Perlon. In 2010, he expanded his vision through Gemmiform, an ambitious audiovisual collaboration with visual artists Nancy Belzile, Patrick Bernatchez, and David Fafard.

DJ set surprise

CE SPECTACLE EST GRATUIT!

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classique / classique moderne

Pro Musica : Sergey et Lusine Khachatryan à la salle Pierre-Mercure

par Rédaction PAN M 360

L’exceptionnel violoniste Sergey Khachatryan possède une « sonorité à la fois chaleureuse et intensément pensive… La liberté et la rigueur y cohabitent » (Classique News).
« …She is a superb pianist, with a big sound and fiery technique … » (New York Times)
Sergey et Lusine Khachatryan, frère et sœur, ont chacun des carrières de soliste de premier plan et se produisent ensemble, en duo. Tous deux mènent une prestigieuse carrière internationale, lui au violon, elle au piano. Nés d’une famille de musiciens et originaires d’Arménie, ils nous font découvrir cette partie du monde, notamment en mettant à l’honneur Arno Babajanian, un compositeur et pianiste d’excellence, qui tout comme eux, est natif de Erevan.
Sergey Khachatryan a remporté le Premier Prix du VIIIe Concours international Jean Sibelius à Helsinki en 2000, devenant ainsi le plus jeune lauréat de l’histoire du concours. Et en 2005, il gagnait le Grand Prix du Concours Reine Elisabeth à Bruxelles.
Lusine Khachatryan, considérée comme une « poète du piano » s’est produite sur les plus grandes scènes internationales en Europe, au Japon et aux Etats-Unis . Elle est lauréate du Concours International de Piano à « Città di Ostra» (Italie 2023).

The exceptional violinist Sergey Khachatryan possesses a « sound that is both warm and intensely thoughtful… Freedom and rigor coexist » (Classique News).
« …She is a superb pianist, with a big sound and fiery technique… » (New York Times)
Sergey and Lusine Khachatryan, brother and sister, each have prominent solo careers and perform together as a duo. Both lead prestigious international careers, with him on the violin and her on the piano. Born into a family of musicians in Armenia, they introduce us to this part of the world, particularly by highlighting Arno Babajanian, an outstanding composer and pianist who, like them, hails from Yerevan.
Sergey Khachatryan won the First Prize at the 8th Jean Sibelius International Competition in Helsinki in 2000, becoming the youngest laureate in the history of the competition. In 2005, he won the Grand Prix at the Queen Elisabeth Competition in Brussels.
Lusine Khachatryan, considered a « poet of the piano, » has performed on the world’s greatest stages in Europe, Japan, and the United States. She is the winner of the 2023 International Piano Competition in Città di Ostra (Italy).

Programme

Saison Prodige – Duo Sergey Khachatryan, violon et Lusine Khachatryan, piano
LUDWIG VAN BEETHOVEN, Sonate pour violon et piano No. 1 en ré majeur, op.12
LUDWIG VAN BEETHOVEN, Sonate pour violon et piano No. 4 en la mineur, op.23
-ENTRACTE-
CLAUDE DEBUSSY, Sonate pour violon et piano en sol mineur
ARNO BABADJANIAN, Sonate pour violon et piano en si bémol mineur

Program

Prodigy Season – Duo Sergey Khachatryan, violin and Lusine Khachatryan, piano
LUDWIG VAN BEETHOVEN, Sonata for Violin and Piano No. 1 in D Major, Op. 12
LUDWIG VAN BEETHOVEN, Sonata for Violin and Piano No. 4 in A minor, Op. 23
INTERMISSION
CLAUDE DEBUSSY, Sonata for Violin and Piano in G minor
ARNO BABADJANIAN, Sonata for Violin and Piano in B-flat minor

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Pro Musica et est adapté par PAN M 360

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