jazz

PAN M 360 au FIJM 2024 | Profondeur et émotions avec Melissa Aldana

par Varun Swarup

Hier soir, sur la scène du Pub Molson, la saxophoniste Melissa Aldana a livré une performance qui l’a solidement établie comme l’une des principales saxophonistes de sa génération. En diffusant des sélections de son dernier album, Echoes Of The Inner Prophet (2024), la soirée a mis en valeur le talent artistique évolutif d’Aldana et sa remarquable capacité à canaliser de profondes émotions à travers sa musique, quelle que soit la complexité de la forme sous-jacente.

Dès l’instant où elle est montée sur scène, il était clair que le public allait vivre quelque chose de spécial. Son jeu de saxophone ténor était à la fois assuré et immensément expressif, affichant une maturité et une profondeur qui démentaient son âge. Le concert s’est ouvert avec le numéro ésotérique « The Solitary Seeker », mais le groupe a parcouru ses harmonies énigmatiques avec grâce, invitant le public dans le monde musical introspectif et richement texturé d’Aldana. Il y avait une certaine spiritualité dans le jeu de la saxophoniste chilienne, et il n’était pas nécessaire d’être musicien pour l’apprécier. La foule a répondu avec enthousiasme à la musique d’Aldana, ajoutant à l’énergie du groupe, qui comprenait le pianiste Glenn Zaleski, le batteur Kush Abadey et le bassiste Pablo Menares.

Leur interaction était au rendez-vous, chaque musicien contribuant à un son collectif cohérent et dynamique. Zaleski était en pleine forme, élevant les compositions avec ses solos. Melissa Aldana est plus qu’un simple saxophoniste ; elle est aussi cheffe d’orchestre et compositrice. Son talent pour créer des airs favorisant une conversation à quatre, où chaque voix est entendue et valorisée, était louable et était un plaisir à voir.

photo: page YouTube de Serendignity

Afrique / groove

Festival International Nuits d’Afrique : Kin’Gongolo Kiniata

par Rédaction PAN M 360

Pays : République Démocratique du Congo

Ce spectacle fait partie de la série Révélations qui est présentée par Atuvu.ca.

Description :

« Des percussions faites de bidons de lessive vides. Des guitares conçues avec des assiettes de métal. Tout est susceptible de faire l’objet de l’inventivité de ces « artistes génies de la débrouille et de la récup’ » (France 24, 2023). Sensation de la nouvelle scène kinoise, Kin’Gongolo Kiniata, qui chante en lingala, inocule, via ses inventions, des effets stroboscopiques aux rythmes traditionnels congolais, photocopiant à la chaîne les sons de la rue pour les assembler en un rythme urbain déjanté, trépidant et groovy ; engagé pour l’écologie et pour le changement social. »

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Ce contenu provient du site web officiel du Festival International Nuits d’Afrique et est adapté par PANM360.

jazz / salsa

PAN M 360 au FIJM 2024 | Audrey Ochoa Quartet, du groove convaincant

par Vitta Morales

Le quartette d’Audrey Ochoa a donné une prestation très convaincante hier soir sur la scène du Pub Molson. Parmi les points forts du spectacle, on retrouve plusieurs extraits de son dernier album The Head of a Mouse qui a fort bien reçu ici à PAN M 360. La formation en quartette a notamment permis d’obtenir des versions plus épurées, mais tout de même efficaces, de ces chansons. De plus, Ochoa a montré son talent de chanteuse en interprétant « I want you back » des Jackson 5. Cependant, quelques éléments ont empêché à ce bon spectacle d’être un excellent spectacle. 

Lorsqu’elle plaisante avec la foule, Ochoa semble plutôt maladroite. Sa voix trahit également une certaine nervosité qui affecte l’ambiance de son spectacle. (A-t-on oublié de lui dire que le Festival international de Jazz de Montréal était l’un des endroits les plus joyeux au monde ?)

Cette nervosité, heureusement, semble complètement oubliée dès qu’Ochoa commence à parler à travers son instrument. Lorsqu’elle joue en solo, on voit qu’elle a une confiance en elle qui est viscérale ; il serait bon qu’elle maintienne cette confiance.

Un autre point faible à mes yeux était l’utilisation de partitions sur scène par certains musiciens. Je n’ai pas eu l’impression qu’ils étaient absolument dépendants de leurs partitions, mais le fait qu’elles soient visibles, tout comme les lutrins, a créé une barrière entre le public et l’interprète. J’ai eu l’impression d’assister à une répétition de haut niveau de compositions intéressantes et qu’il manquait une touche finale de showmanship.

Enfin, à mes oreilles, le bassiste et le pianiste n’ont pas réussi à interpréter les moments les plus influencés par la salsa de la musique d’Ochoa. Il faut un certain temps pour apprendre les grooves de salsa avec les bonnes inflexions, et leurs interprétations se sont transformées en approximations au pire des moments. Seul le batteur, en plus d’Ochoa elle-même, semblait avoir une maîtrise décente des rythmes latins, les approximations au niveau de la percussion étant tout à fait convenables et groovy.

Quoi qu’il en soit, je crois qu’Ochoa a beaucoup de talent et qu’il ne lui faudrait pas grand-chose pour transformer ses concerts en véritables événements. Je suis heureux que la prolifique tromboniste d’Edmonton ait pu se rendre au festival de cette année, car ce fut un plaisir de découvrir sa musique éclectique et de voir ses capacités sur scène. Espérons qu’elle trouvera un peu plus d’arrogance à la hauteur de ses prouesses musicales.

photo: page Instagram de l’artiste @audreyochotron

Afrique / kora

Festival International Nuits d’Afrique : Afrique en cirque avec Kalabanté

par Rédaction PAN M 360

Pays : Guinée – Québec

Ce spectacle fait partie de la série Les grands évènements qui est présentée par ICI Musique.

Description :

« J’ai travaillé pour presque tous les cirques québécois à l’international et j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose, les acrobaties africaines me manquaient. J’ai donc voulu monter un spectacle qui parlait de mon pays d’origine qui est la Guinée », explique Yamoussa Bangoura, fondateur de la troupe (RFI, 2022). Afrique en cirque, qui revient d’une tournée internationale, est un condensé rafraîchissant et hyper énergisant de l’immense talent artistique qu’abrite l’Afrique de l’Ouest. Exploits acrobatiques, explosifs, chorégraphies agiles et athlétiques, percussions palpitantes, kora authentique, tableaux qui se succèdent dans un rythme effréné… Le spectacle fédère le théâtre, la musique, la danse et les arts du cirque. »

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Brésil

Festival International Nuits d’Afrique : Kirá au Club Balattou

par Rédaction PAN M 360

Pays : Brésil.

Ce spectacle fait partie de la série Révélations qui est présentée par Atuvu.ca

Description :

« Le Brésil coule dans ses veines. Sur la trace des folklores du Nordeste, sans artifice et un peu rebelle, le fils de Manu Chao suit joyeusement son propre chemin (50 millions d’écoutes de son 1er album, Semente de Peixe, toutes plateformes confondues!). Enveloppée dans une esthétique doucement psychédélique, sa juxtaposition fantaisiste de rythmes comme le Baião, le Maracatu, le Carimbó, la Pisadinhaou ou la Pagodão Baiano, annexés de sonorités latines tels les Salsa, Cumbia et Boléro, s’abreuve autant à la tradition des chanteurs populaires brésiliens qu’aux mouvements alternatifs de la Psicodelia Nordestina 70 et du MangueBeat. »

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Afrique

Festival International Nuits d’Afrique: AfirkA invite soirée orientale avec ostie de Français

par Rédaction PAN M 360

Pays: Algérie.

Fait partie de la série « Les étoiles Nuits d’Afrique » présentée par la Fabrique culturelle de Télé-Québec.

Description:

« Pivot du projet d’AfirkA, le partage généreux avec le public du doux souvenir d’insouciantes et chaleureuses soirées remplies de joie et de rires ; de fêtes rassembleuses, libératrices et décomplexées, cadencées par les musiques populaires d’Algérie, défiées par les longs youyous enthousiastes. Authentiques et énergiques, s’appuyant sur une instrumentation composée de la darbouka, de la mandole, de la guitare et du violon, leurs reprises passionnées de succès aux intonations raï, chaoui et kabyle rappellent à quel point les rythmes de leur pays sont cosmopolites par essence. »

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Ce contenu provient du site officiel du Festival International Nuits d’Afrique et est adapté par l’équipe de rédaction de PANM360.

Électronique

OfF Piknic 2024: Black Book Records présente Chris Lake et plusieurs autres! – 12 juillet

par Rédaction PAN M 360

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Ce contenu provient de la page officielle de Piknic Électronik et est adapté par l’équipe de PANM360.

afro-house

DJ Karaba aux platines : ambiance assurée !

par Sandra Gasana

Ça y est, j’ai eu ma première expérience au Piknic Électronik. Depuis le temps que j’en entends parler, je suis ravie d’avoir enfin pu élucider ce mystère et d’avoir pu assister au set de la grande DJ Karaba, celle qui est devenue incontournable sur la scène montréalaise et internationale. Elle arrive vêtue d’un top noir et de jeans, lunettes fumées et foulard couvrant une partie de ses tresses.

D’emblée, elle nous balance une version remixée de Water de la sensation Sud-Africaine Tyla, pour nous en mettre plein la vue dès les premières minutes. Elle semble connaître les paroles de toutes les chansons qu’elle revisite, en dansant et en interagissant avec son public, le sourire aux lèvres tout le long. Elle enchaîne justement avec des sons d’Amapiano, alors que ce style musical vient de souffler sa 10ème bougie. Avec ses transitions subtiles entre les morceaux, on ne sait pas toujours quand elle passe de l’un à l’autre. Avec des refrains accrocheurs, elle varie l’intensité au sein même du morceau afin de lui donner du relief, et le tout en vivant sa musique à fond. Elle fait plusieurs pas de danse durant tout son set, même parfois des pas de samba, ce qui rappelle son passé de danseuse pour des stars américaines. Elle mélange des vieux sons tels que Thriller, de Michael Jackson ou encore Gypsy Woman (She’s Homeless) de Crystal Waters, avec de plus récents comme Please don’t stop de music de Rihanna. Cela se fait toujours très graduellement : on détecte une mélodie qui nous rappelle le classique en question, et tout doucement la chanson se dévoile à nous avec la signature de la DJ Karaba. Là, elle fait danser la foule dès qu’elle ajoute la fameuse grosse basse qui nous force à bouger.

« La dernière fois que j’étais ici, c’était lors de la COVID. On était tous séparés mais ça fait plaisir de vous voir tous ensemble aujourd’hui », ajoute-t-elle entre deux morceaux.

Un retour dans le temps s’est fait lorsqu’elle remixe un vieux classique des années 80, Yeke Yeke de Mory Kanté. En fait, elle redonne une nouvelle vie à ce morceau sans toutefois le dénaturer. Durant certains morceaux, elle faisait de longues pauses, faisant croire que la chanson était terminée, pour reprendre de plus belle, en doublant d’intensité. Ces suspenses étaient appréciés du public, qui s’éclataient au fur et à mesure que la soirée avançait. Autre moment plaisant : les chansons en portugais qu’elle intégrait à son répertoire, venant du Brésil mais aussi d’autres pays lusophones, avec la touche Kuduro qu’elle a réussi à mettre en valeur. La nuit tombe, nous arrivons à la fin du spectacle. Elle remet ses lunettes, elle s’est débarrassée du foulard et on a l’impression d’être dans une discothèque à ciel ouvert, avec les lumières qui scintillent autour d’elle. L’ambiance est à son paroxysme et elle en profite pour remixer un morceau de Nelly Furtado, Say It Right, que la foule connaissait par cœur. Le seul hic, le micro qu’elle utilisait pour interagir avec le public par moment ne fonctionnait pas très bien. Elle termine en beauté avec sa propre version de Baianà, de Barbatuques, qui se prêtait bien pour l’occasion.

Avant son set, DJ Karaba a partagé la scène de la Banque nationale avec Mr Touré et le DJ, musicien et producteur Poirier, qui ont chacun offert un set de deux heures. Alors que le premier mélangeait plusieurs rythmes africains sur des instrumentaux dansants, le deuxième nous a fait faire un tour du monde musical. Nous sommes allés en Colombie, avec Agua Oro, une collaboration avec Ramon Chicharron, au Brésil avec Café com leche de Flavia Coelho ou encore en Haïti avec Teke Fren de Waahli, du groupe mythique Nomadic Massive. Nous avons également été transportés au Nigéria de Burna Boy, en Jamaïque avec du bon dancehall comme on les aime, en passant par la Côte d’Ivoire, avec le hit Coup de marteau. Tout le monde en avait pour son goût.

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jazz latin

PAN M 360 au FIJM 2024 | NOÉ LIRA : une bombe latina ! 

par Michel Labrecque

La chanteuse et comédienne mexico-québécoise (on pourrait dire mexicoise) Noé Lira donnait un concert gratuit en plein air, sous un temps un peu pluvieux. Mais la pluie, on ne la sentait pas, parce que la chanteuse musicienne irradiait avec son groupe entièrement féminin.

Noé Lira est une bête de scène, son énergie est contagieuse. Sa proposition est certes Latina, mais c’est une musique engagée, intelligente, loin des clichés du genre. La comédienne s’est imposée dans plusieurs séries québécoises, dont L’empereur ou La Candidate. En 2021, la musicienne et chanteuse a fait paraître Latiendo la Tierra. Trois ans et une pandémie plus tard, on peut sentir que la voix et la posture musicale de Noé Lira a maturé et progressé. Noé Lira s’adresse au public en français québécois, mais a choisi de chanter majoritairement dans la langue de son père. Le résultat est très chouette, n’en déplaise à certains nationalistes québécois, qui pourraient l’accuser d’affaiblir le français au profit d’une autre langue. Noé Lira est aussi une artiste engagée, résolument féministe, qui a affirmé hier soir que « les frontières étaient artificielles ». Elle joue de l’accordéon, qui se mélange au violoncelle, aux claviers et aux percussions. Elle est une parfaite illustration du Québec métissé et fier de l’être. Cette artiste plurielle n’a pas fini de nous étonner. Cette femme a un potentiel fabuleux. Elle va tourner un peu partout au Québec cet été. Allez l’entendre !

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