avant-garde / musique contemporaine

Plongée surréaliste chez Innovations en concert

par Frédéric Cardin

La Sala Rossa était assez bien garnie mardi soir (28 mai) pour la présentation du dernier concert de la saison d’Innovations en concert. Un concert aux allures de buffet dadaiste et d’art conceptuel. Quatre compositrices, trois Montréalaises et une Torontoise, présentaient autant de nouvelles œuvres conçues pour instruments acoustiques, traitement numérique et projection vidéo. La seule exception a été la pièce d’introduction de Keiko Devaux, qui s’est jouée dans l’obscurité (presque) complète. Celle-ci, écrite pour trompette à double pavillon (oui, une trompette avec deux sorties, l’une normale et droite, l’autre à angle ascendant) a constitué une fort belle entrée en matière. Devaux fait bon usage des contrastes timbraux très rapides pouvant être exécutés par cet instrument. Par exemple, l’un des pavillons peut être muni d’une sourdine et l’autre non, si bien que l’interprète peut passer d’une sonorité voilée à une autre brillante en l’espace d’une seule note. Pas besoin de changer d’instrument. La pièce qui s’intitule SADA (écho) évoque de grands espaces frappés par des résonances amplement réverbérées, évoquées autant par l’écriture instrumentale que par les manipulations numériques live. Une belle entrée en matière, empreinte d’une étrange noblesse mais aussi d’un sentiment de grandeur panoramique, soutenue en cela par les harmonies consonantes utilisées par la compositrice, et très bellement rendues par la soliste Amy Horvey.

La soirée s’est poursuivie avec une proposition radicalement différente, celle de Terri Hron, intitulée Out Loud, un opéra féministe pour interprète solo, électronique live et vidéo, d’une vingtaine de minutes – ish et divisé en deux parties. Chaque partie présente un personnage issu de l’imaginaire connu : la Titania du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, puis la Sirène du conte d’Andersen. Costumée sur scène de manière simple mais évocatrice, chaque soliste (Helen Pridmore et Jennifer Beattie, excellentes dans leurs rôles respectifs) est mise comme en abîme avec son double pré-filmé et projeté sur écran. S’ensuit un dialogue ouvert, chanté dans une langue inventée faite de clics, de roulements, de murmures et de quelques envolées lyriques de bon aloi. Sur l’écran, la ‘’traduction’’ du texte renforce l’impression d’étrangeté de ces personnages ironiquement plus ‘’réels’’, malgré leur caractère imaginaire. Le traitement de Terri Hron est résolument féministe. On comprend bien que la Titania si mal traitée par Shakespeare devient ici une femme qui réclame son droit à habiter pleinement son espace vital nocturne. Cette Reine de la Nuit version univers parallèle est appuyée par de beaux aigus perçant de l’interprète et un texte (celui de la traduction bien sûr) invitant à embrasser la poésie des ténèbres. Certains dandinements lascifs de l’interprète dans la vidéo laissent perplexes et sont pauvrement chorégraphiés, mais le propos de base est bien exprimé. 

Jennifer Beattie, mezzo-soprano dans/in Out Loud de Terri Hron (La sirène/The Siren) – cr.: Nick Jewell

La Sirène, en deuxième partie, assume elle aussi sa féminité et ne souhaite pas devenir humaine pour les yeux d’un prince insignifiant, mais plutôt parce qu’elle ‘’ne se sent pas à sa place’’ dans le monde aquatique. La musique de Hron, ni franchement atonale ni consonante, est truculente dans son utilisation d’onomatopées en partie improvisées par l’interprète. Je pense qu’une plus franche distinction sonore entre les deux contes (timbres, couleurs, rythmes, textures, peu importe) aurait été de mise, afin de mieux différencier et incarner la plongée dans deux univers narratifs bien campés dans leurs contrastes décoratifs. Reste qu’il s’agit d’une proposition très stimulante et j’irai explorer plus en profondeur la musique de cette jeune compositrice. 

La troisième proposition nous a, elle aussi, imposé un revirement à 180 degrés. La Torontoise Olivia Shortt, munie de son sax baryton et de pédales d’effets, a garroché son Makwa au public, une sorte de rage martelée sur fond de vidéo ou s’entremêlaient films de chat cabotin, de personnages maquillés, de couple queer en situations incongrues et d’animations psychédéliques. Dali et Bunuel auraient aimé. Les vociférations saxophoniques, renforcées par des loops et de la réverb’ sans ménagement, n’étaient pas aussi violentes que l’artiste l’avait laissé entendre dans son ‘’avertissement’’ au public. Une performance intense, certes, mais très dynamique et narrativement cohérente grâce aux folies surréalistes de la vidéo (ce qui est très ironique, non?). En effet, sans le côté souvent ludique de la vidéo, l’ensemble aurait pu être ennuyeux.

Nicole Lizée dans/in Saskbient/Manitobient – cr.: Nick Jewell

Le moment final de la soirée appartenait à Nicole Lizée, qui nous présentait pour la première fois Saskbient/Manitobient (un jeu de mots avec Saskatchewan, Manitoba et ambient), une peinture expressionniste pour Amy Horvey au banjo et trompette à double pavillon (un énorme boost de répertoire pour cet instrument en une seule soirée!), avec bidouillages acoustico-numériques opérés par Lizée, sur fond de vidéo évoquant les deux provinces des Prairie à travers toutes sortes d’objets et de mises en scène. Amy Horvey pinçant une clôture de barbelés dans la vidéo répondait à la même artiste live jouant de son banjo. Lizée glissant un patin jouet sur un vinyle, façon DJ, faisait écho à son double vivant manipulant son séquenceur. Coiffées avec des chapeaux ressemblant à des gerbes de blé, les deux artistes jouaient devant tout un fatras rappelant certaines icônes symboliques des provinces du centre : une clôture en bois, une vache peluche, une petite ferme, des épis de maïs dont l’épluchage servait également d’accompagnement rythmique, telle des percussions, et même des petits ballons en forme d’extra-terrestres, ceux à grosse tête et grand yeux noirs qu’on pourrait voir sur des T-shirts ‘’I Live in Area 51, But Don’t Tell Anyone’’. Là, j’ai moins compris. Y a-t-il plus d’E.T. en Saskatchewan et au Manitoba? Il faut dire que Lizée est une passionnée de science-fiction. Mais peu importe, car la proposition musicale, sans être la meilleure de la créatrice montréalaise, est assez amusante. 

Cela dit, si Saskbient/Manitobient était la tête d’affiche de la soirée, j’en suis ressorti plus impressionné par le Out Loud de Hron, mieux brassé par le Makwa de Shortt, et plus séduit par le SADA de Devaux. 

expérimental / contemporain

Pop Montréal présente ML Buch + Bénédicte à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

ML Buch est Marie Louise Buch, compositrice, productrice, guitariste et chanteur. Après l’EP « Fleshy » en 2017, elle a sorti son premier album acclamé par la critique. « Skinned » sur le label danois Anyines en 2020. « Suntub » est son deuxième album complet, un double album composé de 15 titres, qui sortira en octobre 2023 sur 15 love.

Dans sa pratique compositionnelle, ML Buch esquisse sa musique d’une manière presque architecturale. La matière première est générée par immersion dans le jeu et l’assemblage comme moyen de déclenchant de la magie aléatoire. Ses performances live, tant en solo qu’en groupe, sont reflète son amour pour la combinaison de guitares électriques à 7 cordes en accordages ouverts avec des guitares synthétiques. instruments et expériences électroniques. ML Buch s’est produit notamment à Pitchfork Paris Avant-Garde, Roskilde Festival, Fuchsbau Arts Festival, le son et l’image programme à CPH:DOX, ainsi que dans le cadre du Talking Choir de Laurie Anderson projet. ML Buch a réalisé des travaux commandés au poète Ingvild Lothe et a contribué à des sorties d’artistes comme CTM, Jura et Astrid Sonne, avec qui elle s’est également produite en live.

ML Buch is Marie Louise Buch, composer, producer, guitarist and singer. After the EP “Fleshy” in 2017, she released her critically acclaimed debut album. “Skinned” on Danish label Anyines in 2020. “Suntub” is her second full-length album, a double album featuring 15 tracks, to be released in October 2023 on 15 love.

In his compositional practice, ML Buch sketches out his music in an almost architectural manner. The raw material is generated by immersion in play and assembly as a means of triggering random magic. His live performances, both solo and in groups, reflect his love of combining 7-string electric guitars in open tunings with synthetic guitars. instruments and electronic experiments. ML Buch has performed at Pitchfork Paris Avant-Garde, Roskilde Festival, Fuchsbau Arts Festival, the sound and image program at CPH:DOX, as well as Laurie Anderson’s Talking Choir project. ML Buch has produced commissioned works by poet Ingvild Lothe and contributed to releases by artists such as CTM, Jura and Astrid Sonne, with whom she has also performed live.


Bénédicte est le projet musical du producteur et artiste sonore montréalais Maxime Gordon. Dans sa musique, elle crée et combine soigneusement des synthés planants, des enregistrements de terrain déformés et des échantillons vocaux scintillants pour explorer des moments d’introspection et d’émotion. Elle s’est produite dans des salles et des festivals en Amérique du Nord et en Europe tels que Mutek (Montréal), Eastern Bloc (Montréal), Glory Affairs (Prague) et OIIOIOOI (Stadt Wehlen).

En 2021, elle sort l’EP When It Binds sur Blueberry Records. When It Binds est une collection de chansons qui constitue l’exploration personnelle de Bénédicte sur ce qui se passe après l’établissement d’un lien émotionnel avec quelqu’un.

Bénédicte is the musical project of Montreal producer and sound artist Maxime Gordon. In her music, she carefully creates and combines soaring synths, distorted field recordings and shimmering vocal samples to explore moments of introspection and emotion. She has performed at venues and festivals in North America and Europe such as Mutek (Montreal), Eastern Bloc (Montreal), Glory Affairs (Prague) and OIIOIOOI (Stadt Wehlen).

In 2021, she released the When It Binds EP on Blueberry Records. When It Binds is a collection of songs that constitute Bénédicte’s personal exploration of what happens after an emotional bond has been established with someone.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

country

Ben Vallée à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Ben Vallée est un auteur-compositeur-interprète country basé juste à l’extérieur de Montréal. Fortement motivé par ses années de travail à classer de vieux disques dans un vieux centre commercial, son écriture associe la tradition de la musique country plus ancienne à l’écriture de chansons contemporaines.

Ben Vallée is a country singer-songwriter based just outside Montreal. Strongly motivated by his years of work filing old records in an old mall, his songwriting combines the tradition of older country music with contemporary songwriting.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

jazz

Gabriel Genest – Lancement d’album à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

​Originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gabriel Genest est un saxophoniste, clarinettiste, flûtiste, compositeur et arrangeur établi à Montréal depuis 2013.

Bachelier en interprétation jazz (saxophone) à l’Université de Montréal , Il complète en 2020 une maitrise en Jazz Performance à l’Université McGill auprès de Frank Lozano, Rémi Bolduc et Jean-Michel Pilc. Durant son parcours, il a aussi eu l’occasion d’étudier la composition et l’arrangement avec Jean-Nicolas Trottier, Joe Sullivan, John Hollenbeck ainsi que John Roney.

Récipiendaire du prix François Marcaurelle de l’OFF Festival de Jazz de Montréal et finaliste au FestiJazz de Rimousiki en 2019, Il présente son premier album Triptyque le 3 octobre 2021 avec le Gabriel Genest Quintet.Comme son nom l’indique, Triptyque tire son inspiration d’une réflexion sur les liens qui unissent la musique et les arts visuels. Les pièces de l’album explorent les thèmes des fractales, du triptyque, de l’abstraction, de l’espace, de la fluidité et de la perspective, cherchant donc à transposer en musique ces idées venues des arts visuels.

L’ensemble présente un jazz contemporain influencé par le jazz moderne et la musique classique. Le répertoire de l’album est le résultat d’une exploration de formes musicales longues et d’arrangements élaborés pour quintet visant à mettre en valeur les qualités des improvisateurs qui composent le groupe. De plus, sur l’album, trois pièces avec quatuor à cordes (Quatuor Saguenay) ont permis d’étendre la palette de couleurs et d’arrangements disponibles pour l’ensemble.


En plus d’écrire pour ses propres projets, ses compositions et arrangements sont joués et enregistrés par Le Big Band et l’ensemble de chambre jazz de l’Université de Montréal sous la direction de Ron di Lauro ainsi que le Chamber Jazz Ensemble de l’Université McGill sous la direction de Jean-Nicolas Trottier. De plus, en 2015, il collabore à la tournée Forever Gentlemen de Garou, Roch Voisine et Corneille comme l’un des principaux arrangeurs pour ce projet.

Originally from Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gabriel Genest is a saxophonist, clarinetist, flutist, composer and arranger based in Montreal since 2013.

He holds a bachelor’s degree in jazz performance (saxophone) from Université de Montréal, and in 2020 completed a master’s degree in jazz performance at McGill University with Frank Lozano, Rémi Bolduc and Jean-Michel Pilc. He has also studied composition and arranging with Jean-Nicolas Trottier, Joe Sullivan, John Hollenbeck and John Roney.

Recipient of the Prix François Marcaurelle from the OFF Festival de Jazz de Montréal and finalist at the FestiJazz de Rimousiki in 2019, he presents his debut album Triptyque on October 3, 2021 with the Gabriel Genest Quintet.As its name suggests, Triptyque draws its inspiration from a reflection on the links between music and the visual arts. The pieces on the album explore the themes of fractals, triptychs, abstraction, space, fluidity and perspective, seeking to transpose these ideas from the visual arts into music.

The ensemble presents contemporary jazz influenced by modern jazz and classical music. The album’s repertoire is the result of an exploration of long musical forms and elaborate quintet arrangements designed to showcase the qualities of the improvisers who make up the group. The album also includes three pieces for string quartet (Quatuor Saguenay), expanding the palette of colors and arrangements available to the ensemble.

In addition to writing for his own projects, his compositions and arrangements have been performed and recorded by Le Big Band and l’ensemble de chambre jazz de l’Université de Montréal under the direction of Ron di Lauro, and McGill University’s Chamber Jazz Ensemble under the direction of Jean-Nicolas Trottier. What’s more, in 2015, he collaborated on the Forever Gentlemen tour with Garou, Roch Voisine and Corneille as one of the main arrangers for this project.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360.

jazz contemporain

Sylvain Pohu à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Compositeur, improvisateur et guitariste, Sylvain Pohu est membre fondateur de l’ensemble de jazz contemporain [iks] et son directeur artistique depuis septembre 2007. Il est aussi membre de la Ligue d’improvisation musicale de Montréal, du duo detypeinconnu et du groupe Wonder34. Dans un autre registre, il réalise des installations sonores, des œuvres de musique mixte et des vidéomusiques interactives. Sa musique est principalement disponible chez Ora.

En parallèle à ces activités et dans le cadre d’un doctorat à l’Université de Montréal, il mène des recherches sur le rôle de l’improvisation dans le processus compositionnel et sur le traitement en temps réel, dans le but d’explorer les possibilités expressives de la musique électroacoustique improvisée.

Composer, improviser and guitarist, Sylvain Pohu is a founding member of the contemporary jazz ensemble [iks] and its artistic director since September 2007. He is also a member of the Ligue d’improvisation musicale de Montréal, the duo detypeinconnu and the group Wonder34. He also creates sound installations, mixed-music works and interactive videomusic. His music is mainly available at Ora.
In parallel with these activities, and as part of a doctorate at the Université de Montréal, he is conducting research on the role of improvisation in the compositional process and on real-time processing, with the aim of exploring the expressive possibilities of improvised electroacoustic music.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

folk

Old Man Luedecke à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Easy Money reprend là où l’album primé et le plus réussi d’Old Man Luedecke à ce jour, Domestic Eccentric (2015), s’arrête : quatre ans plus loin, rêvant de son bateau qui arrive, toujours parent mais désormais aux prises avec la nouveauté de l’âge mûr, les blagues de papa, l’amour pour un partenaire fidèle, la mort d’un parent, ainsi qu’un peu d’histoire locale calypso-feeling de la Nouvelle-Écosse jetée pour faire bonne mesure.
La composition et l’enregistrement ont commencé dans le cadre du programme d’auteur-compositeur en résidence du Banff Centre. C’est là que Luedecke a rencontré le producteur de l’album, Howard Bilerman, du célèbre studio Hotel2Tango de Montréal, où l’album a été enregistré. Les deux hommes s’entendent bien et Luedecke compose « Easy Money » sur la piste d’enregistrement dès le premier jour du programme. Désespéré à l’idée de trouver quelque chose de valable à utiliser pendant son temps d’enregistrement, Luedecke a canalisé un numéro de Noël traditionnel qu’il connaissait d’un disque d’Harry Belafonte et a chanté des couplets largement improvisés pour en faire une chanson gagnante qui sera certainement un classique moderne : Oh oui, j’en ai besoin, Oh oui, je le veux, Je rêve d’argent facile, Je rêve d’argent facile ». N’est-ce pas le cas de tout le monde ?

Les neuf nouvelles compositions originales et les deux reprises s’inscrivent dans la lignée d’une histoire moderne qui va du boom du folk et du calypso des années cinquante au quotidien de la vie moyenne et tangible. Les apparitions de Tim O’Brien, collaborateur de longue date et lauréat d’un Grammy, d’Afie Jurvanen (Bahamas) et de Fats Kaplin (Jack White, John Prine) ajoutent des accents piquants au jeu impeccable de Luedecke et d’un excellent groupe de studio montréalais composé de Mike O’Brien, Joshua Toal et Jamie Thompson.
L’album commence par trois incantations optimistes sur ce qui est certainement le début d’une crise de la quarantaine (Dad Jokes ? Wakeup Call, come on !), puis passe à deux chansons sur la mort, toutes deux inspirées en partie et de différentes manières par le décès du père de Luedecke, le décès de Leonard Cohen, la politique actuelle et la mort de la vérité. Il y a deux chansons sur le thème des îles qui imaginent une vie décontractée dans le paradis local non tropical des Maritimes canadiennes. Vient ensuite une chanson country avec un violon et un chant harmonieux de Tim O’Brien, un numéro de danse d’une inquiétude effrayante, puis une reprise de Nana Mouskouri en français de la complainte apocalyptique de Bob Dylan, « Hard Rain’s Gonna Fall ». Vient ensuite une chanson traditionnelle sur une sirène et un naufrage. La dernière chanson de l’album, « ‘I Skipped a Stone », est la plus belle des chansons sur l’espoir que votre femme décroche le téléphone. La chanson est rendue encore plus douce par l’apparition spéciale de Bahamas, qui joue et chante, pour clore le sixième album studio de Luedecke.

Easy Money picks up where Old Man Luedecke’s award winning, and most successful release to date, Domestic Eccentric (2015), leaves off: four years farther down the road, dreaming about his ship coming in, still a parent but now grappling with the newness of middle age, dad jokes, love for an abiding partner, the death of a parent, along with some calypso-feeling local Nova Scotia history thrown in for good measure.

Composition and recording were both begun at the Banff Centre’s songwriter-in-residence program. It was there that Luedecke met the album’s producer Howard Bilerman of Montreal’s famed Hotel2Tango studio where the album was eventually recorded. The two hit it off when Luedecke composed “Easy Money” on the tracking floor on the first day of the program. Desperate for something worthy to use in his recording time, Luedecke channeled a traditional Christmas number he knew from a Harry Belafonte record and sang largely improvised verses into a winning tune that is sure to be a modern classic: Oh yes I need it, Oh yes I want it, I dream about easy, I dream about Easy money.” Don’t we all.

The further nine new original compositions and two covers run a modern storytelling line from the fifties folk and calypso boom into the everyday of tangible middle life. Guest appearances by long-time collaborator and Grammy award-winning Tim O’Brien, Afie Jurvanen of Bahamas, and Fats Kaplin (Jack White, John Prine) add piquant accents to the impeccable playing of Luedecke and a crack Montreal studio band of Mike O’Brien, Joshua Toal and Jamie Thompson.

The album begins with three upbeat incantations of what is surely the beginnings of a mid-life crisis (Dad Jokes? Wakeup Call, come on!) then moves to 2 songs musing about death; both inspired in part and in different ways, by the passing of Luedecke’s father, the passing of Leonard Cohen and current politics and the death of truth. There are two island-themed numbers that imagine a laid-back life in the local un-tropical paradise of the Canadian Maritimes. Then comes a country song with killer fiddling and harmony singing by Tim O’Brien, a dance number of frightful worry and then a cover of Nana Mouskouri’s French language cover of Bob Dylan’s topical apocalyptic plaint, “Hard Rain’s Gonna Fall”. This is followed by a traditional sea shanty about a mermaid and a shipwreck. The album closer, “‘I Skipped a Stone”, is the most beautiful song about hoping your wife will pick up the phone. The song is made all the sweeter by the special appearance of Bahamas’ playing and singing, to close out Luedecke’s sixth full length studio album.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

pop

Concert des étudiants en chant pop de l’UQAM à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Bienvenue à tous les amateurs de musique et de talents émergents ! Nous sommes ravis de vous inviter au concert des étudiantes et étudiants de première et deuxième année en chant pop, accompagnés par des ensembles instrumentaux. L’événement se déroulera à La Sala Rossa le mardi 23 avril 2023 à 20h.

Rejoignez-nous pour une soirée où la passion pour la musique rencontre la créativité débordante de la jeunesse artistique. Venez célébrer la richesse des talents étudiants dans un concert de haut niveau qui promet d’être une expérience inoubliable. La scène et les artistes sont prêts, nous avons hâte de partager cette aventure musicale avec vous tous le 23 avril à 20h à La Sala Rossa !

Welcome to all fans of music and emerging talent! We’re delighted to invite you to a concert by first- and second-year pop singing students, accompanied by instrumental ensembles. The event will take place at La Sala Rossa on Tuesday, April 23, 2023 at 8pm.
Join us for an evening where passion for music meets the boundless creativity of artistic youth. Come and celebrate the wealth of student talent in a top-notch concert that promises to be an unforgettable experience. The stage and artists are set, and we look forward to sharing this musical adventure with you all on April 23 at 8pm at La Sala Rossa!

ENTRÉE LIBRE!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

pop

blesse à La Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Si quelqu’un ferme une porte c’est qu’il a ouvert un châssis, dit l’adage : sans nous étendre longuement sur le sujet, asseyons tout de suite que blesse est issu de la fin de Zen Bamboo, et que la réponse chimique de Léo Leblanc, Xavier Touikan et Charles-Antoine Olivier (alias CAO) à ladite fin a été un élan créatif : sitôt encabanés dans un chalet lanaudois à jammer, réunissant des idées écartées au fil des ans pour les étayer davantage, s’ouvrant au vaste pan de la post-prod DIY – catalyseur d’expérience acquise, accélérateur d’expression développée, affranchissement émancipé et al.

Et là, maintenant que ça s’est dit, à leur instar on se concentre sur le neuf : ils se sont mis à écouter de la musique comme jamais – s’inspirant notamment de Porches, My Bloody Valentine et Indochine et des mouvances hyperpop et bedroom pop – en ayant en mire de créer une pop idiosyncrasique, plurielle, abrasive et surtout catchy; se sont mis à jaser de structures de pièces avec des étoiles dans les yeux; ont réalisé que ce qui leur importait d’abord, c’était d’avoir une signature sonore sur enregistrement plutôt que sur scène.

C’est gréés de ces préceptes qu’ils se sont mis à plancher pas mal à temps plein, développant une éthique de travail à la fois rigoureuse et leste via une relation de confiance totale où les faux-pas n’existent (presque) pas et où l’évolution se fait par en avant.

Ça aura pris 9 mois avant qu’ils trouvent le son composite recherché – mais, une fois saisi, le reste a coulé de façon quasi autonome, nourri par une incessante collaboration cyclique. Le groupe devient donc le groupe qu’il veut être à chaque pièce, les voix principales s’alternent, tout se renouvelle. En résultent des crédits de type « Paroles et musique par blesse ». Ça part souvent de compositions guitare + voix qui sont écrites en même temps qu’enregistrées, augmentées d’arrangements synthétiques revirés de bord 1000 fois qui vont venir à leur tour bonifier le sens des paroles. Ça part, pour rarement revenir au point de départ – pour découvrir toujours, sans finalité annoncée. La seule contrainte, c’est de ne pas être constamment maximaliste – ça, c’est le bout pas facile.

C’est un départ, donc – un départ qui veut conserver l’énergie du départ longtemps. C’est blesse, et ça commence maintenant.

If someone closes a door, it’s because they’ve opened a frame, as the saying goes: without dwelling on the subject at length, let’s just say that blesse was born out of the end of Zen Bamboo, and that Léo Leblanc, Xavier Touikan and Charles-Antoine Olivier’s (aka CAO) chemical response to said end was a burst of creativity: as soon as they were ensconced in a Lanaudière cottage jamming, gathering ideas discarded over the years for further substantiation, opening up to the vast panoply of DIY post-prod – catalyst of acquired experience, gas pedal of developed expression, emancipated emancipation et al.

And now that that’s out of the way, like them, we’re focusing on what’s new: they started listening to music like never before – drawing inspiration from Porches, My Bloody Valentine, Indochine and the hyperpop and bedroom pop movements – with the aim of creating idiosyncratic, plural, abrasive and, above all, catchy pop; they started talking about song structures with stars in their eyes; they realized that what mattered most to them was having a signature sound on record rather than on stage.

With these precepts in mind, they set to work full time, developing a work ethic that is both rigorous and nimble, via a relationship of total trust where missteps are (almost) non-existent and evolution is forward-looking.

It took 9 months before they found the composite sound they were looking for – but once they had, the rest flowed almost autonomously, nourished by incessant cyclical collaboration. So the band becomes the band it wants to be with each piece, lead vocals alternate, everything renews itself. The result is « Paroles et musique par blesse »-type credits. They often start with guitar + vocal compositions that are written at the same time as they are recorded, augmented by synthetic arrangements that have been reworked 1,000 times, which in turn enhance the meaning of the lyrics. They start out, rarely returning to the point of departure – always discovering, with no end in sight. The only constraint is not to be constantly maximalist – that’s the hard part.

It’s a start, then – a start that wants to keep the energy of the start for a long time. It hurts, and it starts now.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

folk

Arielle Soucy à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Arielle Soucy est une chanteuse, multi-instrumentiste, auteure et compositrice montréalaise active depuis 2019. La douceur qui émane de la musique d’Arielle Soucy possède quelque chose de lumineux et de bienveillant. Cette fusion douce-amère entre soul et folk psychédélique, menée par de magnifiques arrangements vocaux, brille sur les deux premiers EPs autoproduits de l’artiste, les enveloppants Shame and Waterway et Unresolved Collection.

L’artiste est de retour avec un premier album complet, majoritairement francophone cette fois et enregistré par Arielle elle-même, puis finalisé au studio Breakglass avec l’aide de son co-réalisateur Alexandre Larin (Larynx). Il n’y a rien que je ne suis pas, opus de 11 chansons, nous transporte au cœur de son univers organique et minimaliste. L’interprétation country de son jeu de guitare, mêlée à ses mélodies vocales expressives s’inspire des codes de la tradition folk, mais de manière actuelle, personnelle et expérimentale. Ce mélange jette les auditeurs dans une zone intemporelle et magique où l’artiste nous confie humblement comment elle tente de se détacher de son ego.

Arielle Soucy is a Montreal-based singer, multi-instrumentalist, songwriter and composer active since 2019. There’s something luminous and benevolent about the gentleness that emanates from Arielle Soucy’s music. This bittersweet fusion of soul and psychedelic folk, driven by gorgeous vocal arrangements, shines on the artist’s first two self-released EPs, the enveloping Shame and Waterway and Unresolved Collection.
The artist is back with a full-length debut album, this time predominantly French, recorded by Arielle herself and then finalized at Breakglass studio with the help of her co-producer Alexandre Larin (Larynx). Il n’y a rien que je ne suis pas, an 11-song opus, takes us to the heart of her organic, minimalist universe. The country interpretation of his guitar playing, combined with his expressive vocal melodies, is inspired by the codes of the folk tradition, but in a contemporary, personal and experimental way. This blend throws listeners into a timeless, magical zone where the artist humbly confides in us how she tries to detach herself from her ego.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

jazz

Takuya Kuroda à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Takuya Kuroda est un trompettiste de jazz et arrangeur japonais. Kuroda est venu à la musique en rejoignant le big band de son école. Plus tard, il a fréquemment visité des jam sessions à Kobe.

Takuya Kuroda is a Japanese jazz trumpeter and arranger. Kuroda came to music by joining his school’s big band. Later, he frequently visited jam sessions in Kobe.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

expérimental / contemporain

Ivo Dimchev à la Sala Rossa

par Rédaction PAN M 360

Ivo Dimchev est un créateur de théâtre, un chorégraphe, un artiste visuel, un auteur-compositeur-interprète et un activiste queer originaire de Bulgarie. Son travail est un mélange extrême et coloré d’art de la performance, de danse, de théâtre, de musique, de peinture et de photographie. Il est l’auteur de plus de 40 performances scéniques et a reçu de nombreux prix internationaux pour la danse et le théâtre. La plupart de ses performances scéniques sont incluses dans son livre Stage Works 2002-2016. Il a également écrit plus de 100 chansons originales, toutes incluses dans son Songbook. Ses œuvres ont été présentées dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Asie.

Ivo Dimchev is a theatre maker, choreographer, visual artist, singer-songwriter, and queer activist from Bulgaria. His work is an extreme and colorful mix of performance art, dance, theater, music, painting, and photography. He is the author of more than 40 stage performances and has received numerous international awards for dance and theater. Most of his stage performances are inluded in his book Stage Works 2002-2016. He has also written more than 100 original songs all included in his Songbook. His work has been presented throughout Europe, South and North America, and Asia.


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Sala Rossa et est adapté par PAN M 360

Inscrivez-vous à l'infolettre