Cinq années séparent les deux derniers disques d’[Evertrapped], mais le mélange éclectique de styles qui les caractérise n’a pas changé. Au death metal mélodique qui sert de squelette aux neuf chansons de The Last Extinction s’ajoutent des fragments de deathcore, de thrash, de speed et de black qui s’expriment surtout par le biais des claviers. En ratissant aussi large, [Evertrapped] cherchait peut-être à rejoindre plus d’oreilles, mais cela a aussi pour effet d’amenuiser l’impact de The Last Extinction dans son ensemble. Pas parce que les adeptes de musique abrasive n’aiment pas le mélange des genres, mais parce qu’on n’entend pas la cohésion dans leur juxtaposition. Les vocalises de James Brooke et du guitariste Fred Dupuis, qui alternent entre voix chantée et grognements gutturaux, contribuent au chaos engendré par l’absence de fil conducteur sur le 3e disque du quintette montréalais. N’empêche, plusieurs mélodies méritent le détour, notamment à la fin de Sorrow (Nothing More In Between), de même que les solos de The First Machine, The Last Extinction et Learning To Kill.
