Rares sont les albums qui m’ont autant touché ces dernières années que Vitalisme de Nicolas Michaux. Michaux, c’est un gars qui vient de mon petit patelin belge, Liège. Il a d’abord œuvré au sein d’un groupe pop rock baptisé Été 67 avant de s’émanciper peu à peu dans une carrière en solo. Alors qu’il traversait une rupture douloureuse pendant l’écriture de Vitalisme, il est parvenu à faire émerger de son processus créatif une douzaine de chansons lumineuses sur les petits bonheurs de la vie. Une âme pure, comme il en manque dans ce monde. Le musicien belge navigue avec une aisance déconcertante dans une chanson française délicate et élégante, teintée d’influences indie pop, folk et blues.
Les arrangements sont sobres et efficaces, et les textes, chantés soit en français, soit en anglais, vont droit au cœur. Le grand Étienne Daho a d’ailleurs salué le talent de composition de Michaux, en citant notamment sa chanson Chaleur humaine, il y a quelques mois de cela sur les ondes de France Inter. Un disque parfait pour combattre l’air morne de l’hiver, à écouter préférablement avec une bonne bière trappiste à ses côtés, pour vivre l’expérience belge pas qu’à moitié.