Le collectif Medicine Singers est né d’une rencontre fortuite entre l’ensemble algonquin de pow-wow Eastern Medicine Singers et le réalisateur et guitariste israélien basé à New-York Yonatan Gat, alors que ce dernier avait invité la bande à joindre son concert au SXSW de 2017. Cette collaboration impromptue a mené les musiciens sur les planches des plus grands festivals d’Europe et d’Amérique du Nord. La suite logique était donc la création d’un premier album. Paru chez Stone Tapes, la nouvelle étiquette-soeur de Joyful Noise fondée aux côtés de Gat, ainsi que via le label montréalais Mothland, Medicine Singers puise dans la musique des pow-wow amérindiens et dans l’improvisation musicale. Avec cette première déclaration, les Medicine Singers ont créé une expérience musicale fascinante, passant par un kaléidoscope de styles, du punk psychédélique au jazz spirituel en bifurquant par la musique électronique et le rock garage, en particulier l’excellente reprise de Rumble du guitariste Shawnee Link Wray. Ceci dit, cet album qui bouleverse les genres reste fermement ancré dans l’intense puissance physique du tambour pow-wow et dans la connexion des Medicine Singers à leur musique ancestrale. En jetant un pont entre de multiples dimensions sonores, les Medicine Singers se sont développés en un remarquable supergroupe qui comprend également le pionnier de la musique ambiante Laraaji, Thor Harris et Christopher Pravdica des Swans, Ryan Olson de Gayngs, l’ex batteuse de DNA Ikue Mori, ainsi que la trompettiste Jaimie Branch, étoile montante la musique improvisée. Les chansons de l’album vont de pièces contemporaines écrites par les Medicine Singers à des mélodies traditionnelles datant de plusieurs siècles. Bien plus qu’une simple collection de chansons, cet album est non seulement un croisement didactique et culturel novateur et réussi, mais, comme le dit si bien le leader des Medicine Singers Daryl Black Eagle Jamieson : « un vaisseau de savoir, d’histoire et de langue ».
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