Artiste à la limite de la nostalgie et de la modernité, Madame Autruche nous propose aujourd’hui un microalbum, Sm58 (prochaine chance la meilleure fois), un projet parfaitement en phase avec sa charmante personnalité. Je vous propose donc une microcritique.
Après son dernier album Réveillez-moi quand il fera beau, qui la voyait en pleine forme envoûter avec ses chansons folk-rock assez groovy, avec Sm58 elle oriente son métier dans une direction plus personnelle et expansive, vers une exploration plaintive de son monde intérieur
Et on peut se demander pourquoi pas une longue chanson au lieu d’un petit album, et bien parce que l’artiste a vraiment réalisé ici un album en miniature. Dans ces 9 ‘microtunes’ Madame Autruche expose ses tourments en textures folk, harmonies vocales, riches paysages sonores de chambre. L’expression d’une idée, d’un concept unifié, culminant dans le sentiment d’une expérience catharsis, tout est là en 12 belles minutes. Mélisande Archambault, la talentueuse artiste derrière le nom, travaille avec une très belle palette musicale, des sonorités anciennes et nouvelles, à la fois immenses et chaleureuses, et j’ai particulièrement aimé la deuxième pièce, Mettre la nappe, dont la grandeur a pris moi par surprise. Un microalbum, mais avec un macrocœur.