Cruel World de Ken Pomeroy est un album intime et obsédant qui puise sa force dans l’héritage amérindien de l’artiste et dans son affinité profonde pour la country alternative, le folk et l’Americana. Avec une voix qui frémit d’émotion et des paroles qui vont jusqu’à l’os, Pomeroy crée un paysage sonore qui semble à la fois intemporel et indéniablement le sien. À seulement 22 ans, les chansons de Pomeroy se déroulent comme un journal intime écrit sous la lumière tamisée d’un porche, riche de mélancolie et de résilience. L’identité autochtone de Pomeroy palpite sous la surface – non pas dans des déclarations ostensibles, mais dans la spiritualité, la tradition des contes et la révérence pour la terre et la perte qui façonnent chaque morceau.
Sur le plan sonore, Cruel World se situe aux confins du folk et du country, délaissant la brillance pour le grain, la simplicité pour l’âme. Les guitares acoustiques et les riffs de slide poussiéreux portent les récits de Pomeroy sur la nostalgie, le chagrin d’amour et la survie, évoquant les fantômes de Townes Van Zandt et de Gillian Welch, et quelqu’un de plus moderne et vivant, Waxahatchee. Les titres phares comme « Wolf In Sheep’s Clothes “, ” Grey Skies “ et ” Flannel Cowboy » équilibrent la vulnérabilité et l’acier, reflétant une jeune artiste qui comprend à la fois la douleur et la persévérance.
Sur Cruel World, Pomeroy invite les auditeurs dans un espace où la tradition rencontre l’innovation, et où l’identité n’est pas seulement usée – elle est tissée dans chaque note.