Le compositeur canadien Christos Hatzis a offert une œuvre dense, interprétée par le Winnipeg Symphony Orchestra, mais faisant aussi appel à des sons préenregistrés, à des éléments de djing et à la collaboration de la chanteuse Tanya Tagaq. Avec des clins d’œil au Steve Reich de Different Trains, au Sacre du printemps de Stravinsky et, toujours, en toile de fond, des chants de gorge inuits, Hatzis construit une partition touffue qui s’écoute comme un film. Un drame en fait, dont le sujet est le sort peu enviable des autochtones envoyés en rééducation dans des pensionnats religieux canadiens. Une grande œuvre.
