Après avoir commencé sa carrière lyrique, il a quelques années en se spécialisant dans les œuvres et les airs de l’opéra italien, le baryton géorgien George Gagnidze lance son premier album solo accompagné par la Staatkapelle Weimar sous la direction de Stefan Solyom. Qualifié par le magazine Opera News autant de « gentil ours » qu’« homme qu’on aime détester », ces titres transparaissent dans le répertoire qui traverse son album. Passant tantôt du collègue révolutionnaire d’Andrea Chénier dans l’opéra éponyme à l’impérial Nabuchodonosor au comte meurtrier dans Il trovatore au loyal Rodriguo de Don Carlo et au séducteur Don Giovanni, pour ne nommer que ceux-là, Gagnidze y apporte à chaque fois sa couleur et son timbre, tendre, chaleureux assortie d’une interprétation sentie. Il prêche cependant parfois par excès de lyrisme et de nuance. Par exemple, quand il revêt les habits de Germont, qui tente de réconforter son fils Alfredo, dévasté après avoir lu la lettre d’adieu de Violetta (La Traviata), on ressent toute la bonté paternelle et la nostalgie de l’air Di provenza il mar, il suol. Mais les lignes sirupeuses du baryton apportent une certaine lourdeur au caractère mélancolique et apaisant de l’air. À contrario, ce lyrisme est parfaitement dosé dans le magnifique air d’amour de Wolfram dans Tannhäuser de Wagner. Ceci ne nuit pas cependant à l’unité musicale de l’album dans son ensemble. Voilà une présentation honnête de la palette vocale de ce chanteur aux multiples facettes.
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