Pays : Colombie / France Label : Airfono Genres et styles : afro-colombien / currulao / électronique / salsa Année : 2024

Ëda Diaz – Suave Bruta

· par Michel Labrecque

Décidément, la musique populaire colombienne est en effervescence. Tradition et modernité se rencontrent, se jaugent et se conjuguent de toutes sortes de façons. Il y a toutes les déclinaisons autour de la Cumbia, mais aussi les mélanges entre folklore, électronique, rock, jazz ou hip hop.

Le groupe Bomba Estéreo a lancé la tendance en 2008 ; et depuis, les créateurs foisonnent et se multiplient à l’infini. 

Il y a aussi plusieurs artistes colombiens expatriés qui font le pont entre leur pays d’origine et d’autres influences. Comme la torontoise Lido Pimienta, ou encore Montanera, que nous recensions récemment pour PAN M 360.

Il faut maintenant ajouter Ëda Diaz, née en Bretagne d’un père colombien et d’une mère française. Elle vient de faire paraître Suave Bruta, un album éblouissant qui mélange les sons traditionnels du currulao, du vallénato ou du bullerengue avec les synthétiseurs, les percussions en tous genres et les accordéons en échos. Ainsi que la contrebasse, l’instrument privilégié  d’Ëda Diaz. 

Elle a beau avoir grandi en France, il est clair qu’Ëda Diaz assume sa sud-américanité. Elle a multiplié les séjours en Colombie, entre autres dans la famille de son papa à Medellin, pour s’abreuver de sons locaux. Mais il est clair qu’elle a écouté beaucoup de musique latino-américaine. 

Il ressort de tout cela un disque addictif et dansant, mais aussi profond et intelligent, plein de surprises auditives. On entend des insectes, des oiseaux, des échantillonnages de chanteurs latino-américains et même un trio de chanteuses bretonnes.

Presque toutes les pièces sont chantées en espagnol, à l’exception de la toute dernière, « Déjà Vu ». 

Suave Bruta est le titre de l’album, mais également le celui d’une chanson populaire du colombien Jose Arroyo. Ëda Diaz a réussi un formidable cocktail stylistique, avec l’aide du producteur Anthony Winzenrieth. 

Soyez prévenu : la dépendance augmente avec le nombre d’écoutes.

Tout le contenu 360

Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond

Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond

Virginia MacDonald, étoile montante de la clarinette avec l’ONJM

Virginia MacDonald, étoile montante de la clarinette avec l’ONJM

Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger

Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger

Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille

Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille

Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles

Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles

Bon Iver – SABLE, fABLE

Bon Iver – SABLE, fABLE

Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit? 

Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit? 

Magnifiques Héritières

Magnifiques Héritières

Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction

Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Marcus Printup à l’UdeM : sagesse, générosité, musicalité

Pascale Picard replonge dans la création

Pascale Picard replonge dans la création

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Pascale Picard – Bigger Kids, Bigger Problems

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Laurence Hélie a retrouvé son nom

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

Le Quatuor Molinari et Berio, ce qu’en dit Olga Ranzenhofer

La déesse tunisienne Emel nous présente MRA

La déesse tunisienne Emel nous présente MRA

« I Feel Pretty, Oh So Pretty » avec Thomas Dunford et Arion Orchestre Baroque

« I Feel Pretty, Oh So Pretty » avec Thomas Dunford et Arion Orchestre Baroque

Shreez – ON FRAP II

Shreez – ON FRAP II

clipping. – Dead Channel Sky

clipping. – Dead Channel Sky

Sacré Gilles Vigneault | Entre Natashquan et Buenos Aires

Sacré Gilles Vigneault | Entre Natashquan et Buenos Aires

Luan Larobina – Casa

Luan Larobina – Casa

Inscrivez-vous à l'infolettre