On a connu les Bisons des prairies, dont faisaient partie Fred Caillou et Arthur Laroche. On a eu Bison ravi, pseudonyme que feu le romancier-poète Patrick Straram avait emprunté à Boris Vian (dont c’était l’anagramme). Puis, fin 2021, voici qu’émerge un quatuor normand du nom de Bison chic. Si tout se passe bien et qu’il existe la moindre justice en ce monde musical, on entendra beaucoup et longtemps parler de cette jeune formation à l’appellation de bovidé. Le musicien-plasticien-colleur Alex Grouldinsky en est le fondateur, les musiciens-producteurs-arrangeurs Maxime Lunel et Harmo Darüs se sont greffés à l’animal. Le batteur Valentin Barbier les accompagne. Ces gens ont beau être jeunes, ils ont déjà des feuilles de route bien garnies, ainsi que de l’oreille, beaucoup de goût et pas mal de doigté. Bison chic en est au stade du microalbum de quatre titres, mais celui-ci est tellement réussi et convaincant qu’il vaut bien des albums de quatorze pièces. L’ombre d’un soir s’amorce en toute délicatesse; de sa voix grave qui passe bientôt aux aiguës, Alex Grouldinsky prononce « Aux abois – Je me lève – Je me noie – Et j’en crève – Je sens – Que la nuit s’élève ». Tout est parfaitement dosé, nous sommes dans une cathédrale nue, personne ne sourit, mais rien n’est perdu (visionnez le clip de L’ombre d’un soir ci-dessous). Les trois autres titres, soit Initials SPB, Mes parents et Dommage, sont tout aussi forts, comme si ces vingtenaires avaient quintessencié toute la pop guitares-synthés produite outre-Manche, outre-Atlantique et en France même aux cours des quarante dernières années. Le son de Bison chic n’est ni référentiel ni rétro : il incarne une pop de pointe, annonciatrice d’un avenir mélodieux.
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