Avec Veronica, la pièce d’ouverture, on est d’emblée happé par quelques souvenirs : Dick Annegarn pour le timbre bas, grave, étiré et la mélodie en cascade; les bd de Philémon pour la légèreté nonchalante, le côté un peu surréaliste et décalé, puis aux petits papillons jaunes à pois pour l’ambiance qui fleure bon le mois d’aimer. Ensuite, on s’attarde aux textes. Ce type sait manier la langue. Pas pour rien d’ailleurs qu’il s’est retrouvé à deux reprises en lice pour le prestigieux prix Félix-Leclerc et qu’il a remporté le Prix de la chanson Socan 2020. Et rebelote la réminiscence : la défunte formation Chinatown, cette fois. Oui. Normal, Dyotte en était la figure de proue. Comme celle d’ailleurs du groupe The Undercovers, avec lequel il aiguisait ses armes. Un pied dans l’indie-pop montréalais, un autre dans la chanson française « nouvelle vague » – qui n’est plus tout à fait nouvelle, style Vincent Delerm –, Dyotte propose donc un troisième album solo à la fois dépouillé et orchestré, après les deux autres qui ont reçu un accueil chaleureux de la part des observateurs. Mais basta tous ces flashs : Dyotte décide, dans le savoureux clip Les salades de l’amour, de nous la jouer Jean-Pierre Léaud qui, lui-même, joue l’écrivain fictif Antoine Doinel dans certains classiques de Truffaut. Dont Les 400 coups et ses amours hésitantes de la vingtaine. Bref, Dyotte, qui collabore également avec Pierre Lapointe, Salomé Leclerc ou la sublime Evelyne Brochu, a des références dans la plume et du cinéma dans la tronche. Et ça nous change de ces temps insipides. À vous de fermer les yeux et de trouver vos références. À moins que vous préfériez tout simplement vous laisser emporter sur les îles philémonesques.
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