Stéréo Africa Festival – Un voyage entre Afrique et Amérique latine

par Sandra Gasana

Toutes les Guinées étaient représentées lors du Stéréo Africa Festival cette année. Après un petit avant-goût avec Nelida Karr, de Guinée Équatoriale lors de l’ouverture le 6 mai, David Pereira et son groupe ont fièrement représenté la Guinée Bissau alors que le groupe Lumière d’Afrique honorait la Guinée Conakry.

David Pereira et son groupe, formé d’un bassiste, guitariste et d’un musicien jouant le cajón, ont ouvert le bal à l’Institut français de Dakar. Avec un projet d’album prévu pour 2026, ce quartet est basé au Sénégal, comme beaucoup d’artistes rencontrés lors de ce festival. Dakar est vraisemblablement un carrefour attirant les artistes africains de tout le continent, venus poursuivre leur rêve d’artistes dans ce cadre propice.

A suivi le groupe Lumière d’Afrique, avec le chanteur principal muni de son kamele ngoni, d’un joueur de bolon, un autre avec des maracas, et finalement un bongo. Malheureusement, cela coïncidait avec un match de foot, le public étant donc partagé entre de la bonne musique live et des moments forts de football. Cela fait partie des aléas de l’organisation d’événements où l’on ne maitrise pas toujours tous les paramètres.

Puis, le temps était venu de se diriger vers la grande scène de l’Institut pour la deuxième partie de la soirée avec trois autres groupes prévus au menu.

Tout d’abord, nous avons eu droit à un voyage en Amérique latine avec un duo / couple argentin qui chante en plusieurs langues : l’espagnol bien entendu, mais également le portugais et la langue des Philippines. Beto Caletti à la guitare et à la voix, accompagné de son épouse Mishka Adams à la voix et aux multiples instruments percussifs. Nous avons découvert des rythmes d’Uruguay, du Venezuela, mais c’est surtout la bossa nova et le baiao qui m’ont particulièrement plu, étant donné mon penchant pour la musique brésilienne.

Après l’Amérique latine, nous sommes revenus sur le continent africain avec le grand koriste Lamine Cissokho, qui vit en Suède. Issu d’une famille de griots, les gardiens de la tradition orale mandingue, il était accompagné par Ibou à la calebasse, d’un bassiste centrafricain. « Mon père m’a toujours dit de rester modeste même s’il m’apprenait la kora », nous raconte-t-il avant le morceau Modestie.

La tête d’affiche de cette soirée et mon coup de cœur était l’artiste Tafa Diarabi du Sénégal qui a enflammé l’Institut français avec son full band. Après 8 ans sans avoir sorti d’album, ce chanteur de reggae, mais pas que, a chanté ses plus grands succès que la foule connaissait par cœur, mais également d’autres morceaux de son nouvel album. Il chante en anglais, en français, en wolof, mais toujours avec cette belle présence scénique qui a plu au public de plus en plus nombreux. Il a même fait une reprise de Bob Marley mais qu’il a mis à sa sauce. Il est talentueux mais également généreux puisqu’il a fait monté une femme et un homme sur la scène pour leur donner la chance de briller le temps de quelques minutes. C’est ainsi que s’est achevée la soirée, alors que plusieurs festivaliers se ruaient en arrière de la scène pour partager quelques mots avec l’artiste.

Nous avons terminé la soirée de nouveau au Bazoff pour un deuxième Jazz Up et cette fois-ci, j’ai pris mon courage à deux mains pour faire une petite impro avec les musiciens talentueux qui étaient dans la place. Et je ne le regrette pas du tout.

Crédit photo: Bertin Leader

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